La nouvelle « taxe Kagame » sur les importations divise les dirigeants de l’Union Africaine, puisque considérée comme injuste envers les économies tournées vers l’international.Récemment porté à la tête de l’Union Africaine, le président rwandais Paul Kagame a décidé d’entamer de grandes manœuvres visant à rendre l’UA, son autonomie financière. En effet, aujourd’hui, l’organisation est principalement financée via des fonds accordés par l’Union européenne. Face à cela, Kagame a ainsi décidé, au cours du dernier sommet de l’UA ayant eu lieu à Addis-Abeba en Ethiopie, de mettre en place une taxe de 0,2% sur certains types de produits importés par les pays membres.
Si l’idée a fait son petit bonhomme de chemin, de nombreuses voix contestataires se sont élevées parmi certains dirigeants des pays membres. Ainsi, des états étant tournés vers le commerces extérieurs, tels l’Egypte ou l’Afrique du Sud, n’ont pas sauté au plafond à l’annonce de cette nouvelle restriction. Il faut dire que ces deux pays-là, ont importé en 2015, pour plus de 65 et 104 milliards de dollars. Le Maroc ou encore l’Algérie sont d’autant d’exemples criant. Un mauvais signal envoyé à ces économies donc, qui sont très portées vers l’internationale. Cependant, cette grogne est compensée par le fait que Kagame puisse compter sur de nombreux alliés. Résultat, sur les 55 pays membres, 21 ont déjà adopté cette loi et 12 ont même commencé à prélever.
Dans les faits, si cette nouvelle « taxe Kagame » venait à être adoptée par l’ensemble des dirigeants de l’UA, ce que souhaite au passage l’ancien président de l’Union, Alpha Condé, celle-ci pourrait permettre de générer plus de 30 millions de dollars par an. De quoi largement subvenir aux besoins de l’organisation. Ne reste maintenant qu’à convaincre les économies africaines à sauter le pas.
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