L’ancien premier et vice premier ministre, Président du « Mouvement Espoir du Bénin », le Professeur François Abiola, a été l’invité de l’émission « 90 minutes pour convaincre » de la Radio Nationale Ortb, ce dimanche 18 mars 2018. Il s’est entre autres prononcé sur des sujets comme la montée de la tension sociale, la transformation des Fcbe en parti politique, la lutte contre la corruption engagée par le gouvernement de la rupture, la réforme du système partisan au Bénin et le Programme d’action du gouvernement (Pag).
La tension sociale en cours
En abordant le sujet relatif à la montée de la tension sociale opposant le gouvernement et les travailleurs, l’ancien ministre a souligné que c’est un dossier très important pour notre pays. Pour lui, une porte de sortie de crise doit être trouvée. Pour cela, l’ancien ministre invite les travailleurs et le gouvernement à s’écouter et à faire des concessions. Selon le centriste politique Abiola, la position jusqu’au boutiste adoptée par chaque camp en présence n’est pas de nature à favoriser une sortie de crise. « Il faut impliquer des personnes morales dans la résolution de la crise pour amener le gouvernement à signer un engagement avec les partenaires sociaux sur la rétrocession des sous défalqués, afin que les enseignants reprennent les cours pour sauver l’année scolaire », a déclaré François Abiola. Car redoute-t-il, « il ne faut pas aller à une année blanche ».
Fcbe en parti politique et la réforme du système partisan
Sur la transformation de l’alliance des Forces cauris pour un Bénin émergeant (Fcbe) en parti politique, le Président du Mouvement Espoir du Bénin, François Abiola, a trouvé que c’est une avancée. « Le fait que les Fcbe soient transformés en un parti politique est une grande avancée pour le Bénin » a-t-il déclaré, avant de fustiger le nombre de partis politiques au Bénin. Pour lui, cette transformation de l’alliance en parti politique s’inscrit bien dans la dynamique de la réforme du système partisan engagée par le gouvernement. En tant qu’ancien membre de l’alliance et déçu du choix de leur candidat à la présidentielle de 2016, il dit n’avoir pas accepté « la main tendue » de ses anciens alliés politiques Fcbe lors de l’annonce de la création du parti, le samedi 11 février dernier à Parakou, « mais garde de bons rapports avec eux ». Sur la réforme du système partisan au Bénin, l’ancien premier ministre a estimé que la condition de 17 députés et 100 militants des partis par commune prévue par la nouvelle charte pour qu’un parti politique puisse bénéficier du financement public, est de trop. «Je souhaite que le nombre de députés soit raisonnablement ramené à 9 », a ajouté l’invité de l’émission.
La lutte contre la corruption et le Pag
Abordant le sujet relatif à la lutte contre la corruption engagée par le gouvernement de la rupture, l’ancien premier ministre n’a pas été clair dans ses appréciations sur comment l’opération est en train d’être menée. Il a seulement affirmé que « sans langue de bois, ça bouge… Et Il faut que ça bouge », a-t-il clamé. Sur le dossier du procès des faux médicaments, le Professeur de toxicologie a reconnu que la procédure d’entrée des médicaments est illégale. Cependant, il émet une réserve sur la fausseté ou non des produits, car dit-t-il « si leur circuit d’entrée est illégal, cela ne veut pas dire que les produits sont faux ». Par rapport au Programme d’action du gouvernement (Pag), le Professeur a trouvé que c’est un programme bien élaboré. « Quand vous parcourez le programme, vous voyez des projets phares avec des piliers, c’est bien » a-t-il apprécié, avant d’émettre des réserves sur la disponibilité des moyens pour le réaliser en cinq (05) ans.
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