Bénin : L’He Basile Ahossi présente un tableau sombre de la gouvernance Talon

Le député de la septième législature, Léon Basile Ahossi, s’insurge contre la gouvernance politique du Bénin. Il a fait savoir au cours de son intervention lors du meeting du parti Union sociale libérale, que le Bénin perd ses repères démocratiques du fait de la politique actuelle qui tend à ‘’embrigader’’ les institutions de la République.Le constat sur la gouvernance politique du Bénin est ahurissant, d’après le député Léon Basile Ahossi, membre de la minorité parlementaire. Il n’a pas caché son sentiment devant un parterre de personnalités politiques et une horde de militants, venus au géant meeting du parti Union Sociale Libérale du président Sébastien Germain Ajavon, ce samedi 24 mars 2018 à Djeffa dans la commune de Sèmè-Podji.

« Nous avons entamé une descente vertigineuse vers la centralisation du pouvoir, alors que notre constitution consacre des institutions équilibrées et la décentralisation du pouvoir », a constaté l’honorable Basile Ahossi. La loi fondamentale s’est employée à consacrer la séparation du pouvoir pour garantir à chaque citoyen élu ou nommé sa pleine liberté, afin d’exercer la mission républicaine qui lui est confiée, selon ses propos. Les citoyens doivent donc se garder de servir un individu et des intérêts claniques. Il déduit de ses appréciations sur la gouvernance du Bénin, que le régime de la rupture est dans une logique de mépris programmé aux institutions de la République, et continue à ce jour à faire la sourde oreille à la Cour constitutionnelle. Pire, le député fait remarquer que le gouvernement déploie un rouleau compresseur sur toutes les institutions de la République. Basile Ahossi a affirmé que : « Les lois liberticides continuent d’être portées devant le parlement, haut lieu de la démocratie, aujourd’hui banalisé et diminué ».

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Il a soutenu que le gouvernement profite de ses réformes pour opérer des emprisonnements arbitraires, comme c’est le cas dans le dossier Caisse nationale de sécurité sociale et l’affaire dites des faux médicaments. Il ne s’y oppose pas, mais demande qu’on ne s’en serve comme prétexte pour faire la chasse aux opposants. « Que nos aïeux soient fiers de nous quand ils nous verront courageux, pour refuser la caporalisations des administrations par des lois liberticides de retrait des droits de grève, la radiation de la fonction publique après 60 jours d’arrêt de rigueur de Patrice Trékpo, l’opacité dans les dépenses publiques et l’attribution des marchés publics, la fermeture des médias par la Haac, les attaques contre les sites web d’informations, la restriction des libertés des associations des étudiants, une mauvaise approche de la séparation de l’Etat et de la religion, la presse et l’Assemblée nationale vassalisées, le piratage des radios, la destruction de notre tissu économique par la traque des opérateurs économiques et des impôts tendancieux, les redressements fiscaux fantaisistes, des monopoles inadmissibles et des audits orientés, la réalisation de Ravip, la ruse qui veut noyer le Cos-lépi, la violation permanente de la Constitution du 11 décembre 1990 et le non respect de la décision de la Cour constitutionnelle, des arrêtés préfectoraux liberticides, le déguerpissement sauvage des pauvres populations et le harcèlement des plus pauvres, le refus de la compétition politique à travers la neutralisation et l’anéantissement programmé des acteurs politiques majeurs… », souhaite Basile Ahossi.

Redresser le Bénin oui, mais sans renoncer aux libertés

Les citoyens dans leur quête quotidienne de la paix et de la liberté, gages de développement pour sortir de la mal gouvernance qui favorise la corruption et l’enrichissement illicite, vivent le martyr. Il appelle à la lutte pour reconquérir les libertés et sortir du grand malaise. Il a exhorté tout le peuple à garder à l’esprit les couplets de l’hymne national du Bénin, soulignant que la liberté doit être le défi de tous. « Il faut du courage aujourd’hui pour être démocrate, de l’abnégation pour le rester, suicidaire de le revendiquer ou de le confesser », a dit le député Basile Ahossi.

Selon lui, les députés de la minorité ne sauraient vaciller face à un pouvoir personnel, instaurant la peur, la terreur et l’intimidation, comme mode gestion des affaires de l’Etat. « C’est fort de cette conviction que nous ne saurions être conciliants à l’égard d’une représentation nationale qui renonce à contrôler l’action du gouvernement, qui renonce à légiférer en s’inspirant des rapports qu’elle doit tisser avec les populations et en analysant les besoins réels de l’exécutif pour mettre son programme en œuvre, et une assemblée nationale qui démissionne de ses devoirs sur les impôts et les taxes des citoyens », a affirmé l’élu de la 17e circonscription électorale. « Nous ne pouvons que veiller à ce que les différents membres des différentes institutions constituant le système judiciaire de notre pays, soient revêtues du manteau de l’inviolabilité et que leur mission soit sacralisée… »

4 réponses

  1. Avatar de gombo
    gombo

    Bonne intervention de Basile Ahossi…

  2. Avatar de JAMES111
    JAMES111

    Cet honorable mérite respect et considération. Toujours égale à lui même. Digne fils du mono. Lui au moins l’argent ne le faire pas vaciller. Je suis fier de toi

  3. Avatar de OLLA OUMAR
    OLLA OUMAR

    Il est simplement bon ce député Basile Ahossi , et mérite qu’on l’appelle HONORABLE, droit dans ses bottes , et qui assène des vérités que les beninoises et beninois approuvent 

  4. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    Une Intervention salutaire, digne d’un véritable représentant du peuple.

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