L’ancien président béninois Thomas Boni Yayi est cité comme témoin dans le procès du putsch manqué de 2015 au Burkina Faso. D’autres chefs d’Etat en exercice comme le président sénégalais Macky Sall et le nigérien Mahamadou Issoufou figurent sur la liste des témoins de la défense.
En effet, le mardi 27 mars 2018, le président du tribunal devait procéder à l’examen des témoins dans cette affaire. C’est alors que les accusés en l’occurrence les Généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé ont demandé la comparution de ces personnalités. Seulement aucune d’elles n’étaient présentes dans la salle des banquets de Ouaga 2000, lieu où se tient le procès depuis le 27 février dernier.
Pour la défense l’absence de ces personnalités est de la faute du parquet. « Il appartenait au parquet de citer ces témoins. Nous avons déposé la liste au greffe mais il n’y a aucune disposition dans le code de justice militaire qui prévoit que c’est l’accusé qui doit citer ses témoins » a confié à Rfi maître Olivier Yelkouni, avocat du Général Gilbert Diendéré. Du côté du parquet, on rejette également le tort sur la défense.
Pour le procureur militaire Alioun Zanré, il n’est pas du ressort du parquet de convoquer les témoins des accusés. Ce n’est inscrit nulle part dans le code de justice militaire a-t-il fait savoir. Son avis est partagé par maître Séraphin Somé, un avocat des parties civiles. Il faut noter que l’audience suspendue à cause cette situation, reprend demain vendredi.
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