La paralysie actuelle de l’administration publique au Bénin, semble atteindre le niveau de celle que le pays a connu en 2015 sous le régime de Boni Yayi. L’ancien chef d’Etat avait refusé de rétrocéder les défalcations aux agents pour fait de grève. Mais le spectre d’une année blanche qui menaçait l’école béninoise, avait amené le Président Yayi Boni à revoir sa position très radicale. L’ancien régime avait simplement rétrocédé les sommes défalquées aux travailleurs. Cet exemple historique peut être utile au régime du Président Talon, pour dénouer la crise qui secoue le pays actuellement.
La crise sociale sous le président Patrice Talon, est similaire à celle que le Bénin a connue en 2015 avec le président Boni Yayi. L’ancien chef d’Etat avait une position radicale, refusant de rétrocéder les salaires des travailleurs défalqués pour fait de grève. Le Bénin connaît la même situation avec une persistance sans précédant des mouvements de grève, qui plongent toute l’administration béninoise dans les limbes.
L’école n’a pas échappé à la colère des travailleurs. Ces derniers exigent la rétrocession de leurs salaires avant toute négociation avec le gouvernement. On constate donc une position tranchée du gouvernement, qui soutient que la grève étant illégale, il est en droit d’opérer les défalcations. De l’autre côté, la rétrocession des salaires est une condition préjudicielle pour poursuivre les négociations.
Après deux mois de paralysie des secteurs de la santé, de la justice et de l’éducation, on peut croire au dégel si le régime actuel adopte la même stratégie que celui de 2015. Suite à médiations de toute part et en tant que bon père de famille, le président Boni Yayi avait en effet fini par revoir sa position tranchée vis-à-vis des travailleurs. Il a alors accédé à leurs revendications, pour la paix. Pour exprimer sa bonne foi, Boni Yayi avait non seulement restitué les salaires défalqués, mais il avait également signé le statut particulier aux enseignants. Cet exemple historique très édifiant de 2015, pourrait inspirer le Président Talon à réviser sa position en prenant de la hauteur dans la situation actuelle
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