Nicolas Houénou de Dravo : «L’Etat béninois s’étonne même qu’il y a … Masa »

Le metteur en scène Nicolas Houénou de Dravo, reçu vendredi dernier sur Café médias plus à la maison des médias Thomas Mègnassan de Cotonou, a abordé entre autres, la participation du Bénin à la prochaine édition du Marché des arts du spectacle africain (Masa) en Côte d’Ivoire, qui à l’en croire, ne dit pas grand-chose à l’Etat béninois.Au second panel du rendez-vous hebdomadaire « Café médias Plus » vendredi 2 mars 2018, à la maison des médias de Cotonou, il a été question de la participation du Bénin à la 10e édition du Marché des arts du spectacle africain (Masa), dès le samedi prochain à Abidjan.

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Comédien, metteur en scène, responsable de la compagnie de théâtre Les diseurs de vérités, Nicolas Houénou de Dravo était l’invité. A l’occasion, il a énuméré les différents groupes devant représenter le Bénin à ce rendez-vous. « Cette année, le Bénin est vraiment honoré » affirme-t-il, car il y a trois compagnies retenues en In et une en off. Ce sont Ashakata, Les Diseurs de vérité, 10 Volts et théâtre Kaïdara. Pour l’artiste, c’est un devoir pour l’Etat de soutenir ces compagnies puisqu’elles vont défendre les couleurs nationales. Mais à l’entendre, ce soutien n’est pas encore effectif.

« Vous écrivez, l’Etat s’étonne même qu’il y a quelque chose qu’on appel le massa, et que vous -les compagnies et groupes ndlr-, avez été sélectionnés », rapporte l’acteur.

Il ajoute : «L’accompagnement, n’attenez rien. Le ministère de la culture dit que ce n’était pas dans leur budget, que les lignes sur lesquelles ont doit prélever ce que nous demandons là… que le ministère va voir ce qu’il faut faire pour nous trouver quelque chose. Donc si vraiment d’ici quelques jours on nous aide à avoir quelque chose, moi je leur dirai merci ». « Ça veut dire que le ministère de la culture ne savait pas qu’il y a Masa » interprète-t-il.

Dans ses analyses d’une telle situation, Nicolas Houénou de Dravo soulève à nouveau la question de quels types de cadres ou d’acteur sont nommés pour gérer le département culturel. « Est-ce des gens capables de maitriser ce qu’on appelle musique, arts de la scène, etc., ou des gens qu’on a fait venir juste pour régler un problème de campagne électorale ? », se demande l’artiste. Il poursuit ses analyses sur les priorités du gouvernement en ces termes : « Si la priorité d’un gouvernement n’est pas vraiment de révéler la culture comme on aime le dire -on a mis révélation partout-, vous avez beau crier, écrire, parler, chanter, çà n’arrivera pas. C’est ce que nous vivons ».

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