Qui a donné l’ordre aux forces républicaines de s’introduire au palais de justice, où siège le tribunal de première instance de Cotonou, pour faire ce qu’ils ont fait vendredi dernier au député Mohamed Atao Hinnouho :-Se jeter sur lui, alors qu’il était sur le point de gravir les marches de l’escalier menant au cabinet du juge des libertés et de la détention (jld), pour le frapper, aux dires de son avocat Me Alfred Bocovo, qui n’a pas été épargné par les agresseurs du jour.
-S’interposer entre le juge des libertés et l’inculpé en pleine audience, pour porter des coups à ce dernier au point où le juge a dû quitter son cabinet pour se réfugier dans le bureau de son collègue et y prendre son ordonnance.
-De quel droit la police républicaine continue-t-elle d’investir le centre des urgences du Cnhu de Cotonou, où le député est soigné depuis vendredi dernier, alors que la décision de refus d’arrestation du député Atao a déjà été prise par le juge des libertés (voir page 5) ?
Au nom de quelle autre loi voudrait-on encore détenir un député, qui au terme de l’article 90 de la Constitution, ne peut être ni arrêté ni détenu, sans la levée de son immunité parlementaire ?
Quel crime flagrant voudrait-on encore mettre à la charge de l’inculpé, lorsque le représentant du ministère public a reconnu que les charges retenues à l’encontre du député sont réputées non flagrantes ?
Pourquoi tient-on coûte que coûte à mettre le député sous mandat de dépôt, alors que la procédure de levée de l’immunité parlementaire est en cours ?
Pourquoi veut-on refuser à Atao Hinnouho la possibilité pour la première fois à lui offerte, de s’expliquer une fois pour toutes sur le trafic illicite de médicaments dont on dit qu’il est le principal acteur, et pour lequel on l’affuble du surnom infamant de Dr d’Adjégounlè ?
Les deux ministres présenteront-ils à l’opinion un jour, les auteurs de ces actes ignobles, ainsi que les sanctions qui leur seront infligées ?
Autant de questions qui rassureront les Béninois que le processus de rwandaïsation de notre pays n’a pas encore commencé, et que nous sommes pas encore en Rdc où les forces de sécurité et les services de renseignements peuvent détenir et violenter impunément de paisibles citoyens, et de surcroît des représentants du peuple.
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