Abraham Zinzindohoué, le président de l’aile dissidente de la Renaissance du Bénin était l’invité du « Talk » de la chaîne de télévision Africa 24 il y a quelques jours.
Au cœur des échanges avec l’avocat, la crise sociale qui secoue actuellement le Bénin en raison des grèves déclenchées par les centrales et confédérations syndicales.
D’entrée Abraham Zinzindohoué a fait savoir que les grèves au Bénin ne surprennent plus personne. « C’est un serpent de mer », un phénomène cyclique au niveau de l’enseignement, notamment au niveau de l’enseignement primaire ou « l’année parfois, est déclarée blanche ». Pour lui, cet état de chose ne doit plus perdurer.
« Il faut réécrire le droit de grève au Bénin » afin de limiter les dérives qui s’observent actuellement, avec des travailleurs qui réclament leurs salaires alors qu’ils sont « restés cinq jours à la maison … sans assurer le service minimum ».
Selon l’ancien député, cela pose un problème d’éthique et de morale. Il souhaite par ailleurs que les travailleurs entrent en grève pour des revendications bien précises. Un mélange de revendications d’ordre professionnels et de revendications sociopolitiques fait désordre selon lui. C’est pour cela qu’on assiste à des manifestations où syndicats et organisations politiques flirtent ensemble.
En ce qui concerne les rémunérations des ministres pointées du doigt par les organisations syndicales pour exiger une augmentation de salaire, l’invité pense que « c’est un faux débat ».
« Vous avez combien de ministres ? Ils sont là pour combien de temps ? Le ministre, en 24 heures, il peut être révoqué. Ce n’est pas un statut » a indiqué Abraham Zinzindohoué.
Pour lui, il faudrait qu’on arrête de comparer deux choses incomparables parce qu’un fonctionnaire recruté en a au moins pour 10 ans. Il a donc un statut.
« Ce Cos-là est tombé en désuétude »
L’autre sujet abordé par Abraham Zinzindohoué, c’est la polémique autour du Cos-Lépi. Pour l’avocat, le Conseil d’orientation et de supervision de la Lépi «a été décrié » par le passé parce qu’il est devenu un organe de fabrication de la liste électorale alors que son rôle premier était de superviser. Selon lui, « ce Cos là est tombé en désuétude » .Il regrette que le parlement ait manqué de le mettre entre parenthèses en attendant la vote d’un Code électoral.
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