Au Burundi, l’activiste pro-droits de l’Homme Germain Rukuki, a en effet été condamné à 32 ans de prison par la justice de son pays. Une lourde peine qui devrait faire parler. En effet, l’activiste Germain Rukuki a été condamné le 26 avril dernier à une peine de 32 ans de prison puisque ce dernier a été reconnu coupable par la justice d’avoir «participé à un mouvement insurrectionnel dans le but de changer le régime constitutionnel». Nous vous l’annoncions dans un article précédent, Germain Rukuki risquait gros(à lire ici) accusé au départ “atteinte à la sûreté intérieure de l’état” mais il a vu très rapidement ses charges augmentés.
Si cette sanction interroge, c’est notamment parce qu’elle est anormalement lourde. En effet, de nombreuses voix se sont élevées afin d’exprimer inquiétude et étonnement puisque selon certaines personnes, Germain Rukuki fait office de bouc émissaire. Payant pour l’image renvoyée par le pays et les nombreux rapports mettant en lumières les douteuses pratiques en place au Burundi, il se pourrait selon certains ONG, que cette sanction ne soit en fait rien d’autre qu’un message envoyé à la population et aux personnes souhaitant s’engager.
Défendre les droits de l’homme s’apparente d’ailleurs de plus en plus à un véritable chemin de croix au Burundi. Florent Geel, directeur Afrique de la FIDH semble d’ailleurs s’en désolé : « Hier et aujourd’hui, en tout cas c’est ça être défenseurs des droits de l’Homme, sous la présidence de Pierre Nkurunziza: c’est être condamné à l’exil, être condamné à disparaître, être condamné à 32 ans de prison ».
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