Le récent rapport sur l’utilisation du Franc CFA par Dominique Strauss Kahn, continue de faire parler.Récemment, c’est l’ancien ministre togolais de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques, Kako Nubukpo qui s’est exprimé à ce sujet, qualifiant notamment ce rapport de quelque peu bancale, notamment à cause d un certain manque de cohérence.
Jugeant son rapport de politiquement orienté puisque l’ancien patron du FMI travaille désormais pour plusieurs États africains en qualité de consultant, celui-ci assure en outre que DSK s’est inspiré des travaux de nombreux économistes africains qui, bien avant lui, ont critique la zone Franc CFA. D’ailleurs, si celui-ci a cité deux ouvrages copubliés par des économistes africains en annexe, c’est qu’il a forcément eu vent des idées prônées par ceux-ci, sans pour autant ouvertement l’admettre.
Sur le fond, cette fois-ci, DSK se serait livré à un exercice des plus complexes, à savoir étudier et analyser la gouvernance et le bon fonctionnement de la zone Franc, mais également analyser les possibilités de sauvetage et de sauvegarde de l’influence française en Afrique : un travail qui mêle ainsi idées économique et politique. Monsieur Nubukpo c’est également permis de souligner la contradiction des propos de Strauss Kahn, en soulignant le fait que celui-ci appelle notamment à l’émancipation des États africains, tout en recommandant la tenue annuelle d’un sommet des chefs d’État de la zone Franc Cfa, chefs d’État de la zone qui seraient également accompagne du président de la République française.
Enfin, ce dernier assure que Strauss Kahn a, en définitive, échoué à répondre à la seule question qui vaille, à savoir de comprendre pourquoi, plus d un demi-siècle après l’indépendance des États africains, ceux-ci continuent de sous-traiter la France dans de nombreux domaines, donc la défense ou encore la finance.
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