Les récentes déclarations portant sur l’accord du nucléaire iranien faites par Donald Trump et Emmanuel Macron ont visiblement agacé certains chefs d’Etat.En visite à Washington, le président français Emmanuel Macron et son homologue américain Donald Trump se sont en effet concertés sur le problème du Moyen-Orient. Outre la Syrie, la situation en Iran inquiète la Maison-Blanche qui a d’ailleurs jugé que l’accord sur le nucléaire iranien était un accord plutôt bancal, à tel point que les États-Unis souhaiteraient s’en retirer.
Fruit de 12 ans de négociations, cet accord signé entre Téhéran, l’Allemagne, la Chine, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie prévoit la réduction de la production d’uranium et de plutonium en Iran ainsi que l’augmentation de la fréquence des visites de contrôle sur place. Cependant, ceci ne semble pas être assez pour Washington, qui semble vouloir un arrêt total de la production nucléaire en Iran. Une demande jugée improbable par les principaux intéressés et la Russie qui n’ont pas hésité à renvoyer Trump dans les cordes.
L’Iran et la Russie, pas d’accord du tout
Fustigeant le fait que Washington et Paris tentent de décider pour sept, Hassan Rohani, le président iranien a rappelé à Trump qu’il n’avait aucune compétence en matière de politique, ni en droit ou accords internationaux. Qualifiant le président américain de « bâtisseur », ce dernier doute de la capacité de Trump à prendre des décisions de cette envergure. D’ailleurs, AIEA, l’agence internationale de l’énergie atomique a répété à plusieurs fois que Téhéran respectait ses engagements en matière de mise en œuvre de l’accord.
Un discours qui a trouvé écho auprès du Kremlin qui a assuré que ce texte était « sans alternative » et qu’il devait même être protégé. L’Allemagne elle, partage les mêmes doutes que ses alliés occidentaux, mais estime que l’accord est fiable, ajoutant que Monsieur Macron cherchait sûrement à renforcer l’accord originel par des accords supplémentaires. Enfin, Londres a estimé pour sa part que l’accord était fonctionnel puisque l’Iran a réduit de près de 95% son stock d’uranium, avouant tout de même que les défis du Moyen-Orient étaient tous, loin d’être relevés et que la coopération internationale était forcément de mise en ces temps assez compliqués.
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