Joint au téléphone hier en début de soirée, Noel Chadaré, secrétaire général de la confédération des syndicats indépendants, Cosi Bénin a expliqué aux reporters de votre journal les raisons qui justifient la poursuite de la grève par sa centrale et les autres centrales qui poursuivent la grève ne lâchent pas prise. En même temps, il a expliqué pourquoi l’appel à la suspension de la grève, n’est pas du tout suivi.
Il rapporte que les descentes sur le terrain ont permis d’observer depuis le début de cette semaine que la suspension de la grève décidée par trois à quatre centrales syndicales. Ils expliquent que les bases disent ne pas se reconnaitre dans cette décision. Par ailleurs, il a réaffirmé que trois centrales syndicales à savoir : la Cosi-Bénin, la Cstb et l’Unstb poursuivent le mouvement de grève et ce sur l’ensemble du territoire national. Il évoque des poches négligeables de reprise des cours dans la commune d’Abomey-Calavi et dans quelques localités, mais il trouve que ce ne sont que des vacataires qui font le job. Sur le reste du territoire c’est le calme plat.
Selon Noel Chadaré, plusieurs raisons peuvent expliquer la poursuite assidue de la grève sur l’ensemble du territoire. Il relève la non satisfaction de la revendication majeure qui se rapporte au statut particulier des enseignants avec la question de l’indexation indiciaire. Il parle des propos désobligeants à l’endroit des enseignants qui ont été taxés de tous. Il y a des déclarations de provocation par lesquelles les membres du gouvernement parlaient de grève illégale ou encore d’abandon de poste, il y a aussi la non restitution des sommes défalquées sur les salaires de février entre autres.
Mais le Sg de la Cosi Bénin estime que si le gouvernement manifeste sa bonne foi en négociant avec les travailleurs sur les possibilités d’indexation indiciaire qui est la revendication primordiale, il est possible que les enseignants mettent un terme à l’actuel mouvement de grève. Par ailleurs, il reste confiant sur la possibilité de sauver encore l’année scolaire. Il explique que l’Unesco valide l’année scolaire à 25 semaines de cours et alors que le gouvernement béninois prévoit 35 semaines de cours au total.
Chadaré rappelle que la grève a déclenché le 16 janvier 2018 à la seizième semaine de cours. Ce qui fait qu’en deux mois de cours, on peut faire les neuf semaines de cours pour donner les 25 semaines requis. Mais il trouve qu’il faut surtout faire au moins 12 semaines de cours en plus en trois mois. Et pour y arriver, il faudra que le gouvernement accepte de négocier avec les travailleurs pour que les cours reprennent avant la fin des congés de pâques. Pour le secrétaire de la Cosi-Bénin, la sortie de la crise actuelle dépend indéniablement de la bonne foi du gouvernement
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