Michel Adjaka n’a pas apprécié la sortie médiatique des organisations de la société civile vendredi dernier. Une sortie au cours de laquelle elles ont appelé à une révision ciblée de la constitution pour instaurer une Cour des comptes au Bénin.Pour l’ancien président de l’Union des Magistrats du Bénin (Unamab), le pays a « plus un problème d’homme de type nouveau à générer qu’une équation d’architecture institutionnelle à résoudre ». On n’est pas obligé de modifier le paysage institutionnel pour lutter efficacement contre ce fléau selon le magistrat.« La chambre des comptes peut efficacement lutter contre la corruption tout comme la Cour des comptes peut échouer contre ce fléau… les pesanteurs politiques et sociologiques qui laissent croire à l’inefficacité de la chambre des comptes expliqueront demain le rayonnement de la corruption malgré la création de la Cour des comptes » fait remarquer le magistrat à la retraite.
Michel Adjaka soutient donc que la Cour des comptes n’est pas une panacée contre la corruption. Il prend d’ailleurs l’exemple des pays de l’Uemoa qui se sont dotés de cette Cour mais qui sont plus minés par la corruption que le Bénin.
En guise de conclusion, le magistrat indique que l’appel des Osc à une révision ciblée de la loi fondamentale n’est qu’un prétexte pour « enfin faire passer la réforme constitutionnelle avortée le 04 avril 2017 ».
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