Lors d’une interview accordée à la presse, le député Guy Mitokpè s’est prononcé sur le vote de la loi portant code pénal en République du Bénin.L’honorable a dénoncé ce qu’il appelle « une tricherie, un complot contre le peuple ».Pour lui, l’Assemblée nationale « a joué sur la corde de l’usure » en épuisant chaque député afin de réussir ce « braquage constitutionnel » .
« Faire voter plus de 1000 articles en quelques heures, je crois que cela peut désormais être inscrit dans le registre des record Guinness » a indiqué le député de la minorité parlementaire. Il a par ailleurs regretté le rejet de tous les amendements qu’il a formulés. Ce qui le frustre encore plus, c’est le rejet de ses amendements concernant les articles 238, 239, 241 et 244 du nouveau code pénal.
Il fait observer par exemple, que l’article 238 interdit tout attroupement non autorisé non armé qui pourrait troubler la tranquillité publique. De son point de vue cette disposition est « un leurre, une aberration et un acte anti-démocratique parce que nous sommes dans un régime de déclaration et non d’autorisation». Pour les attroupements publics, estime le député, le citoyen doit déclarer cela et non recueillir un accord d’une quelconque autorité.
Le parlementaire s’est aussi attaqué à l’alinéa 3 du même article, qui stipule que dans un attroupement non armé, si une personne est armée, le rassemblement est d’office considéré comme armé. Selon le député c’est une énormité. Il a également critiqué l’article 239 du nouveau code, et ceux qui l’on suivi. A l’en croire ces dispositions pourraient retirer le droit de vote ou le droit d’éligibilité à des personnes.Pour finir, il a souhaité que la Cour constitutionnelle dise vraiment le droit quand il s’agira pour elle de vérifier la conformité de ce code avec la constitution.
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