Jules-Armand Aniambossou, le coordonnateur du Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) d’Emmanuel Macron, a accordé une interview au magazine Jeune Afrique. il a abordé plusieurs questions relatives au CPA et la politique extérieure de la France. D’entrée , l’ancien ambassadeur du Bénin près de la France a levé un coin de voile sur le rôle du Conseil qu’il coordonne. « Notre rôle est de capter les signaux faibles, les bruits de fond, ceux que les institutions classiques ne captent jamais. Notre travail n’est pas d’aller voir les présidents africains, mais les jeunes, les femmes, les associations…qui longtemps n’ont pas été considérées mais qui peuvent nous aider à nous ouvrir sur le continent » a déclaré M Aniambossou.
Le CPA transmet ensuite ce que disent ces personnes au président Macron. L’objectif est d’avoir une idée de la « façon dont l’action française est perçue, le positif comme les alertes et de faire des propositions à Emmanuel Macron », ajoute l’ancien diplomate. Le CPA n’est donc pas la cellule Françafrique de l’Elysée assure ce proche du président français.
« Nous sommes en train de mailler le continent grâce à 150 à 200 référents, et ce réseau va se substituer à la Francafrique » promet M Aniambossou. Quand on lui demande si la France a une politique africaine, l’ancien énarque laisse entendre qu’elle n’en a pas. De son point de vue, elle a plutôt une politique extérieure et l’Afrique est une priorité de cette politique .
Macron passe avant Talon
L’ancien ambassadeur du Bénin près de la France a aussi parlé de Patrice Talon, l’actuel président du Bénin. Il dit entretenir de très bonnes relations avec l’ex homme d’affaires. Mais il n’est pas plus proche de lui que Macron.
« J’ai deux présidents, mais je dois tout à la France. Ce serait vous mentir que de dire que je fais passer Talon avant Macron » a déclaré M Aniambossou.
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