Afrique : la Mauritanie a quitté le Franc CFA et ne le regrette pas

En Mauritanie, les réformes engagées par la Banque Centrale de Mauritanie ont un double objectif économique et social. Abdel Aziz Ould Dahi, directeur de la BCM a accepté de revenir sur certains points chauds.C’est à l’occasion d’un entretien accordé à nos confrères de La Tribune, qu’Abdel Aziz Ould Dahi, gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie, a accepté de se livrer. Portant un regard clair mais critique sur les récentes mesures entreprises, ce dernier estime que son pays est bien engagé sur le chemin de la stabilité économique mais que, bien évidemment, il reste encore énormément de chose à faire.

Publicité

En 1973, la Mauritanie quittait le FCFA et lançait l’Ouguiya. Près de 35 ans plus tard, le 1er janvier 2018, la Banque Central de Mauritanie lançait le nouvel Ouguiya. L’occasion pour la BCM d’engager une série de réformes visant à donner à la Mauritanie un nouvel élan économique et social, puisque le pays fait face à une circulation fiduciaire très importante. Le cash prédominant, la Mauritanie a pris un peu de retard quant au développement d’outils visant à payer de manière électronique. L’enjeu est donc de travailler sur ce point afin de réduire la circulation de la monnaie et d’amener progressivement la population à utiliser les techniques d’aujourd’hui. Et cela fonctionne puisque la circulation fiduciaire a chuté, et près de 15,000 nouveaux comptes en banque ont été créés depuis l’arrivée du nouvel Ouguiya.

La BCM change de visage

Bien entendu, ce projet avait également une portée sociale puisque le fait que beaucoup d’argent passait de main en main favorisait le blanchiment ou encore le financement d’activité terroriste. À long terme, la meilleure traçabilité des paiements, notamment grâce à l’électronique, permettra de lutter contre ces facteurs qui peuvent contribuer à tirer un pays vers le bas. D’ailleurs, le directeur de la BCM ne s’en cache pas, son rôle sera de fédérer afin que tous les acteurs agissent dans le même sens. Aujourd’hui, de nombreux services ne seront payables que via internet, l’idée est donc de revoir un système un peu « vieillot » tout en permettant l’accès au marché de nouveaux acteurs dans le domaine financier, notamment en ce qui concerne le marché des paiements de détail.

Des changements guidés par l’envie de bien faire et surtout, de ne pas tromper. En effet, la crise financière de 2008 a redistribué les cartes. Si certains pays ont pris leur temps, la BCM elle, souhaite aujourd’hui devenir un acteur majeur de la transparence. D’ailleurs, les comptes de la Banque Centrale répondent aujourd’hui aux normes « International Financial Reporting Standards (IFRS) ». Enfin, le second objectif de cette vague de mesures, devrait permettre à la BCM d’agir et ce, de manière totalement indépendante.

La question du FCFA se pose donc et ce, de manière naturelle. À l’heure où de nombreuses entités se demandent si cette monnaie a encore de l’avenir, la Mauritanie elle, assure ne pas regretter son choix. D’ailleurs Abdel Aziz Ould Dahi, qui a mis en avant une décision d’un état souverain, estime que son pays n’avait à l’époque, qu’une seule idée en tête, à savoir prendre sa destinée en main. Aujourd’hui, les choses semblent évoluer à vitesse grand V mais attention, le pays ne se veut pas en donneur de leçons.

Publicité

4 réponses

  1. Avatar de Abdoul-Aziz
    Abdoul-Aziz

    Mon cher Gibo, l’idée est d’intimider ceux désirant quitter cette monnaie coloniale. Je peux sans risque de me tromper dire qu’ensemble nous pouvons combattre et dire non au Fcfa par le concours de tout le monde. En d’autres termes nous y parviendrions lorsque nous élirons des dirigeants conséquents et patriotes et que nous soyons unis et prêts à les accompagner dans la même logique. Chose qui n’est aisée, mais réalisable.

  2. Avatar de Gibo
    Gibo

    Le président Macron l’a publiquement notifié si vous n’êtes pas d’accord avec le CFA partez.

  3. Avatar de Tchité
    Tchité

    Regretter quoi, apres avoir quitter une monnaie coloniale. Pas de regret du tout.

    « La liberte’ dans la pauvrete’ vaut mieux que l’esclavage dans la richesse (l’esclavage dans la pauvrete’ j’allais dit) ».

  4. Avatar de aziz
    aziz

    s’il ne le regrette pas…je dis tant mieux..

    Boire du thé..à longueur de journée..

    Ne rien foutre de leur vie…avec des chameaux….et un désert…si celà les enchante…pourquoi pas…

    Pour nous..face à un monde incertains..plein d’incertitudes…ou regnent les requins financiers….je préfère le fcfa…qui nous arrime…à une grande puissance…qui y trouve aussi ses interes…du gagnant gagnant…

    Jacob zuma..est hélas…le symbole..l’image,la manifestation…des tares du négres…que nous sommes…juste des jouisseurs…sans compétences..i gn ares..plus attirés par le sexe..qu’autre chose

Répondre à Tchité Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité