Liberté, Égalité, Fraternité, tel est la devise de la France. La France, s’est toujours érigé comme un modèle, en matière d’égalité des sexes et de respects des droits civils.Cependant, certains faits tendent à montrer que la France n’est pas toujours exempte de tout reproche, en ce qui concerne les libertés individuelles. Un comité d’experts de l’ONU, spécialisé sur les questions de droit de l’homme, a récemment demandé à la France, d’indemniser une femme, qui était employée dans une crèche privée. Fatima Afif, puisque c’est d’elle qui s’agit, avait été licenciée de la crèche française Baby-Loup, en 2008, parce qu’elle portait le voile. La femme a mené des actions en justice pour contester son licenciement, mais elle n’a pas eu gain de cause.
Ce n’est qu’en 2013, que la chambre sociale de la Cour de cassation, avait rendu un jugement en sa faveur. À l’époque, la chambre sociale, jugeant que la crèche était une structure privée, le licenciement de la femme constituait alors, une discrimination, en raison de ses convictions religieuses.
Une immixtion selon l’ONU
Malheureusement Fatima Afif, a vu son licenciement confirmé, en 2014 par la cour de cassation. D’après le rapport des experts de l’ONU, interdire, à cette femme, de porter le foulard à son lieu de travail, constitue une immixtion notable, dans l’exercice de son droit à la liberté de manifester sa religion.
Dans la suite des conclusions du comité d’experts des Nations unies, il est dit que la France n’explique pas en quelles mesures, le port du foulard serait incompatible avec la stabilité sociale, et l’accueil promus, au sein de la crèche.
Il a aussi été reproché à la France, de n’avoir pas fourni d’arguments solides qui montrent, que le port du foulard, par une employée de la crèche, peut porter atteinte aux libertés et droits fondamentaux des enfants et des parents qui la fréquentent.
Non respect des droits fondamentaux
Conclusion a été faite que la France, n’a pas respectée les droits fondamentaux de Fatima Afif, en l’obligeant à enlever son foulard lorsqu’elle se trouvait au sein de la crèche. Le comité d’experts a indiqué, qu’il s’agit d’une restriction, portant atteinte à la liberté de religion de la salariée, ce qui constitue une violation, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Le comité d’experts, a donc donné un délai de 180 jours à la France pour indemniser Fatima Afif. La France devra aussi prendre toutes les dispositions nécessaires afin de réparer tous les préjudices qu’elle a subis, après son licenciement.
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