France : des Afghans demandent des visas pour avoir aidé l’armée

En France, plusieurs interprètes Afghans ayant aidé l’armée française lorsque celle-ci œuvrait en Afghanistan ont demandé le réexamen de leur demande de visa, après que le gouvernement leur ait promis d’agir.Engagée en Afghanistan, l’armée française a pu compter sur l’aide et le soutien de dizaines d’interprètes et traducteurs. Dans un « mémoire de défense » paru le 1er février dernier, le gouvernement a d’ailleurs promis de procéder à « un réexamen à titre humanitaire des dossiers de demande de relocalisation », en d’autres termes, ces Afghans ayant servi l’armée française pourraient recevoir un visa leur permettant de vivre et de travailler librement sur le territoire Français.

Problème ? Depuis cette promesse, absolument rien n’a été engagé. C’est à ce titre que l’Association des interprètes afghans a décidé de mobiliser près de 25 personnes afin de manifester devant le ministère des Armées de Paris.

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Une manifestation, plutôt tranquille

« Exécution des décisions de justice », « Protection pour les auxiliaires afghans de l’armée française », « des visas pour les auxiliaires afghans de l’armée française », tels étaient les slogans utilisés par ces manifestants qui attendent depuis huit mois maintenant que promesse soit tenue. Interrogée à ce sujet, l’avocate de l’association, maître Caroline Drecroix, a d’ailleurs fustigé le « blocage complet » du dossier. Une situation qui traîne en longueur et qui peut être dommageable pour les personnes concernées, dont certaines assurent être directement menacées par les talibans qui les comparent à des traîtres.

Une manifestation pacifique qui vise tout de même à rappeler l’urgence de la situation. D’ailleurs, maître Decroix s’en est félicité, assurant que tout le groupe souhaitait simplement rappeler qu’eux aussi, existaient. Entre 2013 et 2015, 173 auxiliaires afghans ayant servi au sein de l’armée française ont reçu un visa. Malheureusement, en 2015, 152 dossiers ont été refusés. Sur ces 152, près d’une trentaine ont décidé de saisir le tribunal administratif de Nantes, avant d’être finalement déboutés. C’est ensuite vers le Conseil d’État que neuf d’entre eux se sont tournés.

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