Anciennement députée LREM, Frédérique Dumas a préféré rejoindre les rangs de l’UDI-Agir. La raison ? Les nombreux dysfonctionnements au sein de la majorité. Un peu à l’instar de Nicolas Hulot, ancien ministre de la transition écologique qui a annoncé son départ à la radio le 28 août dernier, la députée LREM Frédérique Dumas a elle aussi annoncé son intention de quitter la majorité directement via la presse. En effet, celle qui officie en tant que députée de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine ainsi qu’en tant que vice-présidente de la commission des affaires culturelles, a exprimé son intention de rejoindre le groupe UDI-Agir.
Les raisons de cette décision, multiples, tendent d’ailleurs à prouver que le Parti majoritaire au sein de l’Assemblée use de méthodes pour le moins difficiles à cerner.
D’ailleurs, celle-ci n’a pas hésité à tacler le président Macron et ses envies « d’exemplarité » lors de sa campagne électorale, jugeant que ses promesses sont loin d’être tenues pointant notamment du doigt l’affaire Benalla, nomination de Ferrand à la tête de l’Assemblée nationale.
L’exemplarité voulue par Macron, pointée du doigt
Selon elle, la décision de Benalla de ne pas se rendre à la commission d’enquête des Sénateurs (même s’il a fait marche arrière depuis) semble prouver que ce dernier jouit toujours d’une certaine impunité. De même, la nomination de Richard Ferrand à la tête de l’Assemblée semble être source de questionnement pour de nombreux députés. En effet, ce dernier est actuellement poursuivi dans le cadre d’une affaire assez étrange puisque le député est soupçonné d’avoir profité de sa fonction pour favoriser sa compagne qui aurait financé l’acquisition de locaux.
Le retour d’Agnès Saal à la Culture alors qu’elle a été condamnée pour « frais de taxis indus » et la nomination en tant que consul de Philippe Besson après que ce dernier ait écrit un livre sur le président, sont d’autres points d’interrogation.
Un système trop autoritaire ?
Productrice de cinéma à l’origine, Frédérique Dumas est très attachée à la politique culturelle de l’exécutif, qu’elle qualifie d’ailleurs de « vide ». En effet, selon elle, Françoise Nyssen, ministre de la Culture, devrait s’en aller d’elle-même, la faute notamment à ses nombreuses inactions et un conflit d’intérêts lié à un livre. Coordinatrice d’un travail parlementaire sur l’audiovisuel public, cette dernière a également profité de cette tribune pour fustiger la décision de supprimer la chaîne France 4 de la TNT alors qu’un rapport rédigé par son groupe de travail expliquait qu’il fallait absolument la garder. Problème ? Le rapport a à peine été lu par la Premier ministre. Aucune discussion, échange ou débat n’a même eu lieu concernant ce travail cosigné par six députés.
Résultat ? Celle-ci assure se sentir comme « sur le Titanic », fustigeant un Macron qui allie verticalité du pouvoir et exigence de loyauté totale et sans faille de ses députés. Se faire entendre au sein de la majorité relèverait même du défi, tant il serait impossible d’exprimer son opinion. D’ailleurs, donner son avis relèverait du miracle puisque si ce dernier n’est pas conforme à l’idéologie prônée par En Marche, vous pouvez très vite être catalogué en tant que frondeur.
Répondre à Guy Annuler la réponse