A peine ouverte, l’exposition « hier, aujourd’hui, demain » à Paris suscite la polémique au Bénin. Ceci, à cause de ce que présente le célèbre plasticien béninois Dominique Zinkpè à cette exposition collective qui a lieu jusqu’au 29 septembre 2018. Les images envoyées au pays, montrent le plasticien en exposition itinérante avec un Egoungoun -revenant- qui est un culte au Bénin. C’est autour de ce caractère cultuel que se tourne tout le débat depuis l’après-midi d’hier car, certains initiés trouvent dans cette exposition une forme de désacralisation de la culture béninoise qui a des frontières que les arts ne doivent pas franchir.
Christel Gbaguidi, président de l’Association Arts Vagabonds Rézo Afrik Bénin, parle de « dépravation » de la culture béninoise. «Que les artistes promoteurs fassent beaucoup attention… On ne fait pas la promotion ni ne vends tout ce que l’on trouve sur son chemin artistique… » écrit-t-il à l’endroit des créateurs. Quant à la Galerie Vallois initiatrice de la présente exposition, il dit, « tout de notre patrimoine matériel et immatériel n’est pas à exposer dans votre galerie en Europe ».
Mais pour d’autres acteurs culturels, il ne devrait pas y avoir de polémique quand ce qui est sacré sort aux yeux des profanes. La question, c’est de savoir comment c’est sorti. Pour eux, il doit forcément y avoir des dignitaires de ce culte qui ont validé cette sortie.
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