Réformes sanitaires au Bénin : Le Collectif des praticiens hospitaliers écrit au ministre de la santé

Dans une lettre ouverte adressée au ministre de la santé, le Collectif des praticiens hospitaliers (Cph) du Bénin exprime leur opinion sur des réformes dans le secteur, notamment celles relatives à l’exercice en clientèle privée et à l’indemnisation des gardes et astreintes dans les formations sanitaires. Il pense que le ministre a raté pour l’instant, l’occasion de relever le défi de la réorganisation du système sanitaire béninois.Le système de santé au Bénin a besoin d’être réorganisé mais il est actuellement démantelé, selon le Cph. Ses membres en veulent pour preuve entre autres, la mise en œuvre qu’ils qualifient de ‘’forcée’’ du décret 2018-342 du 25 juillet 2018 portant suspension de délivrance d’autorisation et révocation d’autorisation pour l’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales par un agent public fonctionnaire ou contractuel.

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Pour le Cph, c’est une étape des réformes abordée « sans aucune préparation préalable » pour « augmenter les capacités d’accueil dans les hôpitaux et améliorer substantiellement l’accès aux soins dans le pays ». Le Cph s’oppose à cette méthode de gouvernance qui, précise-t-il, est basée aussi sur la « coercition » et « les menaces ».

Rejet de la nouvelle grille d’indemnisation

Dans sa lettre, le Cph a évoqué aussi l’annulation de l’arrêté  N°174/MS/DC/SGM/DRFM/SA portant indemnisation des gardes, astreintes, consultations et actes dans les hôpitaux. « Il est inadmissible que vous vous basiez sur un soit disant audit pour annuler théoriquement l’arrêté N°174/MS/DC/SGM/DRFM/SA alors que vous n’avez pas encore élaboré quelque chose de mieux » écrit le collectif. Il rappelle que dans le cadre de l’élaboration d’un autre arrêté, il y a eu des rencontres auxquelles ses membres ont participé. Lesquelles rencontres ont abouti à la validation d’un décret portant organisation et allocation d’indemnité des gardes, astreintes et heures supplémentaires dans les formations sanitaires publiques, mais visiblement, il y a d’autres documents qui circulent et qui n’honorent pas la profession.

«Il s’agit d’une régression sociale inacceptable par rapport à l’arrêté  N°174/MS/DC/SGM/DRFM/SA. » juge le collectif et rejette lesdits documents. «Les praticiens hospitaliers toutes catégories confondues dénoncent avec la dernière vigueur la manière dont vous –le ministre ndlr- gérez ce dossier d’indemnisation des gardes et astreintes dans nos formations sanitaires.» lit-on dans la note. Toutefois, le Cph se dit « ouvert à toute discussion franche pour sauver l’hôpital public comme ».

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