Lors de ses vœux à la nation, Angela Merkel n’a pas hésité à critiquer le président Trump et sa politique, assurant que l’Allemagne était prête à jouer un rôle plus important sur la scène internationale.À l’occasion de ses vœux de fin d’année, la chancelière allemande a tenu à faire passer un message lourd de sens. En effet, à l’occasion de son discours, cette dernière, aujourd’hui ébranlée par de multiples défaites politiques, a décidé d’annoncer son intention de remettre l’Allemagne au centre du monde.
L’Allemagne souhaite se démarquer des Etats-Unis
L’idée est donc de permettre à l’Allemagne de retrouver un certain poids en se mettant elle-même en avant. « C’est la leçon des deux guerres mondiales du siècle précédent », a-t-elle d’ailleurs assuré, ajoutant que le multilatéralisme et les coopérations internationales étaient, aujourd’hui, de plus en plus critiqués. Il faut, dans l’intérêt général, que des solutions mondiales soient proposées et mises en place afin que tous en bénéficient.
Afin de marquer ses premiers engagements, la chancelière Merkel s’est ensuite engagée à débloquer plus de fonds afin de subvenir aux besoins des œuvres engagées dans l’humanitaire et pour le développement alors que le budget de la défense devrait, lui aussi, être revu à la hausse. Des propos qui tranchent avec ceux de Donald Trump pour qui le multilatéralisme est un véritable échec ayant empêché les États-Unis d’avancer. Celle-ci s’était d’ailleurs permise un petit tacle à Donald Trump quelques jours après que ce dernier ait avoué soutenir le patriotisme plus que le multilatéralisme, assurant « détruire quelque chose sans avoir développé autre chose de nouveau est extrêmement dangereux et peut détruire l’ordre actuel qui garantit la paix, plus vite que nous ne le pensons ».
Merkel tacle Trump sans jamais le nommer
Une manière pour elle de prouver que l’Allemagne a pris la décision de se démarquer de Washington, en prônant ce qui semble bon pour elle et l’Europe. 2019 pourrait donc marquer un réel tournant dans les relations internationales, tournant qui pourrait isoler encore un peu plus les Américains qui, à eux seuls, ne peuvent régler tous les défis mondiaux. Pour l’intérêt de la nation et du monde, Merkel a donc choisi de répondre aux grandes questions d’aujourd’hui, « en prenant en considération les intérêts des autres ».
France et Angleterre seront scrutés par les observateurs
Les messages français et Anglais devraient, eux aussi, être particulièrement scrutés par les observateurs. En effet, ces deux pays, engagés dans la lutte contre le terrorisme en Syrie, ont été victimes du « America First » de Donald Trump après que ce dernier ait décidé qu’il était temps pour les troupes engagées de rentrer. Une décision qui a fait grincer des dents, Emmanuel Macron invitant notamment le chef d’État américain à « respecter ses alliés ».
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