Le président Patrice Talon qui s’est pourtant déclaré « compétiteur né », « ne veut pas de la compétition » notamment dans le cadre des législatives d’avril 2019, selon son prédécesseur Boni Yayi. A l’analyse du climat politique entretenu par le régime dit de « la rupture » ou de « nouveau départ » du président Patrice Talon, il y a un paradoxe, selon l’ex-chef d’Etat béninois, Boni Yayi. Alors que le président Talon, chantre de ce régime, défend être un « compétiteur né », il met, en même temps, tout en œuvre pour éviter cette compétition, selon son prédécesseur.
« Il dit qu’il est compétiteur né mais il ne veut pas de la compétition » note le président d’honneur du parti des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE). Il en veut pour preuve la situation des hommes politiques béninois, de l’opposition, en exil depuis des mois. S’adressant, jeudi 17 janvier dernier, à la population de Atokolibé dans la Commune de Bantè, village de son ministre de l’économie et des finances Komi Koutché, Boni Yayi affirme que ce dernier est victime de harcèlement politique à l’instar des autres exilés, tous des opposants au pouvoir en place.
Selon ses propos, c’est la politique du « nouveau départ » qui consisterait à emprisonner ou à pousser à l’exil les opposants afin qu’ils ne soient pas en mesure de prendre part à la compétition électorale notamment d’avril 2018. C’est un fait qu’il regrette car dit-il, « le Bénin appartient à tous les Béninois ». Il invite les Béninois à profiter des législatives prochaines pour faire échec à un tel système.
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