Originaire du Jura, Antoine avait été arrêté le samedi 24 novembre à Paris alors qu’il prenait part au mouvement des gilets jaunes. Inculpé pour violences policières ayant entraîné une mutilation, le jeune homme avait été déféré dans la prison de Fleury-Mérogis où il est incarcéré depuis son arrestation. Il est notamment accusé d’avoir projeté contre un policier une bombe agricole, laquelle bombe avait blessé le policier à un œil. Antoine, du fond de sa cellule n’a de cesse de proclamer son innocence.
Trois mois d’attente et de souffrance
Le jeune homme de 27 ans est en détention préventive depuis son incarcération, soit depuis trois mois. Et depuis ces trois mois, Antoine clame son innocence et réclame sa liberté. Ses parents et amis se sont mobilisés sur une page Facebook pour dénoncer l’injustice de son incarcération et la souffrance et la solitude où se trouve plongé leur ami. D’autant que la prison de Fleury-Mérogis est le plus grand pénitencier d’Europe renommé pour son surpeuplement (plus de 142 % d’occupation en 2018) et le climat de tensions qui y règne de façon permanente.
15 ans de prison encourus
Si les faits reprochés au jeune jurassien sont avérés, il pourrait écoper jusqu’à 15 ans d’emprisonnement. Son avocat dénonce son « incarcération illégitime » au vu du contexte d’insurrection dans lequel il a été appréhendé. Il dénonce l’incroyable « lenteur » de la procédure et demande la remise en liberté de son client. Au cas probable où sa demande de remise en liberté échouerait, Me Uzan prévient déjà de son intention de « faire appel auprès de la chambre de l’instruction à Paris »
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