Dans quelques jours, le peuple nigérian élira son prochain président de la République. Le scrutin du 16 février prochain revêt d’un enjeu particulier pour le géant de l’Afrique de l’Ouest. Confronté à une certaine morosité sur le plan économique et à la recrudescence des attaques de Boko Haram, le prochain président du Nigéria aura la lourde tâche d’apporter une stabilité économique et sécuritaire.
Vu l’enjeu du scrutin présidentiel, des tensions commencent à naître entre les deux principaux favoris que sont le président sortant et candidat à sa propre succession Muhammadu Buhari et l’ancien vice président Atiku Abubakar. Tout récemment, ce dernier avait déclaré que le Parti au pouvoir était en train de manœuvrer pour perturber sa campagne. Selon des sondages, Atiku Abubakar est en bonne voie pour s’asseoir sur le fauteuil présidentiel.
Aucune immixtion ne sera toléré
Face à ces diverses crispations, le climat est tendu actuellement au Nigéria. Le régime en place a indiqué qu’il ne tolérait pas une quelconque ingérence venant de l’extérieur, dans le processus électoral. Malam Nasir El-Rufai, le gouverneur de l’État de Kaduna avait déclaré devant les médias que tout étranger qui va venir s’immiscer dans le processus électoral en cours va payer le prix fort. Les déclarations du gouverneur avaient suscité des controverses au sein de l’opinion et de l’opposition.
Vu le climat tendu au Nigéria, les États-Unis ont appelé les différentes parties nigérianes à travailler afin que les élections puissent se tenir dans la transparence. Washington a rappelé que seul le peuple nigérian peut choisir son prochain dirigeant. Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain a appelé les forces de défense et de sécurité du Nigéria, à mettre tout en oeuvre pour que l’élection présidentielle puisse se tenir dans le calme et éviter tout débordement. Il a aussi tenu à prévenir contre toute volonté d’ingérence dans le processus électoral. « Il est essentiel que la Commission électorale nationale indépendante fonctionne à l’abri de toute pression extérieure, de toute intimidation et de manière totalement objective » dira le diplomate américain
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