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Syrie : quand Trump veut imposer les conséquences de ses choix aux Européens

L’annonce du retrait des troupes américaines du sol syrien pourrait avoir des répercussions plus graves que prévues. En effet, ce weekend, le président Trump a assuré que les États-Unis ne pourraient pas emmener les quelque 800 djihadistes prisonniers qu’ils ont pu capturer au cours de leurs dernières marches en avant.

Résultat, le président américain a appelé les pays concernés, notamment la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne à rapatrier ces derniers, au risque de les voir être remis en liberté. Une annonce choc et inattendue qui a apporté énormément de confusion au sein de la coalition internationale œuvrant afin de contrer les forces de l’État islamique. Ainsi, plus que le flou entourant les relations réellement entretenues entre ces états, c’est la stratégie américaine qui pose de nombreuses questions.

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Le discours contradictoire tenu par les américains

Récemment, c’est Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères qui s’est étonné, assurant face au sénateur Lindsey Graham avoir du mal à saisir les contours des réelles ambitions de Washington.« Je ne comprends pas: comment pouvez-vous avoir une attitude ferme contre l’Iran et vouloir quitter la Syrie » a-t-il ainsi demandé. De son côté, Mike Pence, vice-président américain, a assuré que le temps d’agir était enfin venu pour les Américains, rajoutant donc encore plus de confusion, le discours tenu et les actions privilégiées étant en contradiction.

Conscient que tout cela peut paraître flou, ce dernier a continué, assurant que les États-Unis allaient changer de tactique, mais pas de stratégie. Ce dernier a d’ailleurs assuré que des troupes américaines allaient rester sur place au Moyen-Orient, afin de lutter contre le terrorisme et surtout, aider les alliés engagés. La seule différence avec aujourd’hui ? « Nous aborderons chaque nouveau défi les yeux ouverts. Nous voulons voir le monde tel qu’il est et pas tel que nous aimerions qu’il soit.» Une sortie plus ou moins confirmée par l’ambassadeur James Franklin Jeffrey, représentant spécial des États-Unis en Syrie, qui a assuré que le retrait américain se ferait en douceur et par étapes.

Trump cherche à imposer les conséquences du retrait américain

Le tweet de Donald Trump est donc tombé comme une chape de plomb. En effet, personne ne s’attendait à ce qu’une mise en garde soit proférée de la sorte, surtout après que de hauts responsables américains aient réussi à calmer les esprits européens. Une mise en garde qui sonne également comme une envie d’imposer sa décision. Ainsi, les Européens ne semblent pas vraiment avoir d’autres choix que d’accepter l’invitation de président Trump à récupérer leurs djihadistes, sous peine de les voir à nouveau s’évanouir dans la nature. Un véritable tour de force de la part du président américain qui confirme là encore son intention réelle de quitter le sol syrien, et ce, le plus rapidement possible.

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