Première victoire pour les Démocrates face au clan Trump. En effet, ces derniers ont, à l’issue d’une session parlementaire extraordinaire, réussi à obtenir le rejet du décret « d’urgence nationale » annoncé par le président Trump, dans le but de construire son mur à la frontière américano-mexicaine afin de limiter l’immigration clandestine.
Toutefois, rien n’est encore joué, le Sénat se devant lui aussi de s’exprimer. Toujours du côté Républicain, la chambre Haute des États-Unis pourrait toutefois jouer un bien mauvais tour à l’équipe présidentielle. En effet, de plus en plus de sénateurs ont confirmé être mal à l’aise face à la déclaration d’urgence nationale. Une situation qui pourrait les pousser à voter contre l’exécutif, d’autant plus qu’ils ont été une dizaine de députés du parti présidentiel à voter en faveur de la résolution démocrate.
Le président Trump, bloqué par le Sénat ?
Toutefois, le président Trump a promis de bloquer ce texte s’il était approuvé par la chambre des Représentants et le Sénat. Ainsi, le jour où celui-ci arrivera sur son bureau, le chef de l’État devrait exercer son droit de veto, un droit qui bloquerait directement cette proposition. Dès lors, le clan Démocrate aurait peu de chances d’outrepasser ce veto, eux qui restent très loin des deux tiers nécessaires pour avoir la majorité absolue au Congrès. Cependant, cette perspective pourrait faire douter le président Trump qui recevrait de fait, un bien mauvais message, d’autant plus que certains membres de son parti se seraient prononcés contre lui.
Un droit de veto qui fait peur aux Démocrates
Le texte lui, doit être étudié par le Sénat dans les prochains jours. 53 élus sur 100 sont républicains et le texte n’a besoin que de 51 voix pour passer. Or, trois sénateurs Républicains ont d’ores et déjà annoncé vouloir voter avec les Démocrates, poussant de fait, Mitch McConnell, le chef de la majorité à laisser planer le doute concernant l’issue de ce vote. Une situation qui a d’ailleurs poussé le président Trump à réagir, ce dernier mettant en garde les sénateurs « rebelles » à ne pas tomber « dans le piège des démocrates ».
Ce mur, faisant partie des promesses de campagnes du président Trump, n’a cessé de diviser. L’annonce de l’urgence nationale et le déblocage de fonds fédéraux, destinés principalement au Pentagone, ont provoqué la colère de nombreux politiques et citoyens qui estiment que cette mesure n’est pas la réponse appropriée afin de freiner l’immigration clandestine. En outre, 16 États américains, ont d’ores et déjà déposer plainte devant un tribunal fédéral de Californie afin de bloquer cette mesure.
16 États déposent plainte, la Cour suprême bientôt saisie ?
L’affaire pourrait alors remonter jusqu’à la Cour suprême, dirigée par une majorité de juges nommés par un président Républicain. Selon certains, l’urgence nationale ne devrait pas avoir lieu d’être. Les récentes déclarations du président Trump semblent d’ailleurs aller en ce sens et c’est bien là-dessus que le clan démocrate souhaite jouer. « Je n’avais pas besoin de le faire, mais je préfère le faire beaucoup plus rapidement » avait asséné le président Trump, au sujet de sa décision.
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