La situation de crise traversée par le Venezuela pose de nombreux soucis à la communauté internationale qui assiste, impuissante, à une véritable guerre politique mêlant d’un côté, Nicolás Maduro et de l’autre Juan Guaido. Soutenu par la Russie, la Turquie, la Chine ainsi que par son armée, le président Chaviste semble encore avoir la main sur son opposant, autoproclamé président par intérim et soutenu par une cinquantaine de pays à travers le monde.
Une situation qui agace fortement Washington qui, à plusieurs reprises, a menacé Maduro d’une intervention militaire. Au début du mois de février, Trump a d’ailleurs remis la pression en assurant que « toutes les options » étaient à ce jour, sur la table. Une série de polémiques qui a plongé le Brésil dans l’embarras. En effet, le voisin du nord et proche allié des États-Unis a récemment tenu à prendre ses distances avec les attaques répétées du président américain.
Trump, désavoué par Brasilia
Ainsi, le vice-président brésilien, Hamilton Mourao, a déclaré jeudi dernier, qu’à ce stade, une intervention militaire américaine au Venezuela n’avait strictement aucun sens. Selon ce dernier, les problèmes rencontrés par les Vénézuéliens, doivent être résolus par les élus et non par une puissance étrangère. Une prise de position qui envoie également un message aux deux leaders que sont Guaido et Maduro, actuellement en train de se renvoyer la balle concernant un convoi d’aide humanitaire américain bloqué du côté de la frontière colombienne, Mouaro les invitant visiblement à prendre leurs responsabilités.
Le Brésil ne donne de leçons à personnes
Toutefois, le vice-président brésilien a tenu à être très clair, le Brésil souhaite simplement envoyer un message et surtout pas se positionner comme étant un donneur de leçons. Ainsi, ce dernier a continué en assurant que le Venezuela avait tous les droits de bloquer l’arrivée de l’aide humanitaire du côté de sa frontière, dont il est le seul garant. Participant à l’envoi de cette aide humanitaire, le Brésil a par ailleurs confirmé qu’il aiderait bel et bien les Vénézuéliens à acheminer ce convoi, à partir du moment où celui-ci sera officiellement acceptée, mais n’ira pas plus loin que la frontière officielle. « Les aliments et médicaments étant amenés à être acheminés par des camions vénézuéliens, par des chauffeurs vénézuéliens. » a ainsi confirmé Otavio Rego Barros, porte-parole du président Bolsonaro.
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