Prochainement, une réunion tout à fait inédite, aura lieu à Paris, sous l’impulsion du président français Emmanuel Macron. Pour l’occasion, la chancelière allemande Angela Merkel a été conviée, au même titre que Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne et de Xi Jinping, le président chinois. L’objectif annoncé est de trouver des « points de convergence », en matière de commerce et de climat.
Une décision qui s’est vite imposée au président Français, lui qui souhaite par-dessus tout, défendre le multilatéralisme. Un véritable pied de nez au président américain Donald Trump, qui voit en Pékin un rival à tous les niveaux. Une discussion qui devrait toutefois être animée puisque, jeudi soir, les 28 dirigeants de l’Union européenne se sont réunis afin de débattre sur l’influence grandissante de la Chine sur le continent. Une discussion bien accueillie par le président Macron, qui a d’ailleurs salué le « réveil européen ».
La Chine défend son projet de route de la soie
De son côté, le dirigeant chinois passera également par l’Italie et Monaco en vue de défendre son projet de « nouvelles routes de la soie ». Un projet salué par Rome qui a d’ores et déjà annoncé vouloir signer divers accords avec Pékin, en matière de construction d’infrastructures. En effet, le projet chinois vise, en plus d’élargir les horizons économiques de la Chine, à permettre la construction et la rénovation de routes, portes et autres lignes de chemin de fer à travers le monde. En tout et pour tout, le chantier est estimé à 1.000 milliards de dollars, à travers le monde.
La Chine s’implante en Europe
Une multiplication des investissements qui fait peur à l’UE. En effet, les pays de l’Est et du Sud européen sont en recherche de liquidités, résultat, ce projet les intéresse très fortement. Malheureusement, cela se fait souvent au profit de la vente de grosses entreprises à la Chine, et ce, dans tous les secteurs clés. Construction mais également IA et télécommunications, Pékin s’implante de plus en plus en Europe et généralement à moindre coût. Une pratique jugée déloyale par beaucoup, d’autant plus que les sociétés acheteuses sont très souvent subventionnées par l’État chinois lui-même. Résultat, c’est comme si le gouvernement s’implantait directement à l’étranger.
La rencontre prévue la semaine prochaine entre les grands acteurs concernés pourrait ainsi déboucher sur de réelles avancées en matière de partenariat. Souhaitant faire front commun, l’Union européenne pourrait ainsi profiter de l’impulsion française pour se faire entendre. Reste maintenant à savoir comment Xi Jinping percevra cet extraordinaire meeting, lui dont le pays a été récemment qualifié de « rival » par la Commission européenne.
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