Frappes de drones : Trump permet à la CIA de ne pas divulguer le nombre de victimes civiles

C’est dans la journée de mercredi que le président américain Donald Trump a révoqué un décret obligeant la CIA à devoir donner des informations concernant le nombre de victimes civiles survenues à la suite de frappes aériennes, menées lors d’opérations internationales. Une décision qui suscite déjà la polémique.

En effet, à l’époque Obama, le président américain était pointé du doigt pour son « manque de transparence » en généralisant l’usage de drones afin de mener à bien certaines opérations antiterroristes. L’administration était alors accusée de vouloir étouffer les conséquences de ces attaques en utilisant de nouvelles techniques, difficilement traçables. En 2016, une loi passée obligeait également le directeur de la CIA à transmettre un rapport annuel dans lequel le nombre de victimes civiles, décédées des suites de frappes de drones, était annoncé et détaillé.

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Trump renforce les pouvoirs de la CIA

Une décision qui renforce, de facto, la CIA. En effet, l’organe américain n’est plus vraiment soumis à un devoir total de transparence et pourrait donc se permettre de plus grandes largesses. Appuyée et soutenue par le président Trump, l’agence gagne du galon. Une annonce qui a provoqué la colère de différents groupes de défense des droits humains, ces derniers élevant la voix contre cette décision jugée immorale. « L’action de l’administration Trump n’est pas nécessaire et c’est un recul dangereux pour la transparence et la responsabilité lors de l’usage de la force, et pour les victimes civiles qui en résultent », a d’ailleurs assuré Rita Siemion, de l’association Human Rights First.

La CIA, libre de ses mouvements

En 2016, le nombre de victimes civiles, suite à des frappes aériennes, a considérablement augmenté, poussant l’administration Obama à engager certaines mesures. En effet, l’armée a repris de plus en plus de poids et la CIA a été soumise à des procédures de plus en plus lourdes, afin que ses champs d’action soient mieux contrôlés. Depuis le retour de Trump au pouvoir, il semblerait que ce soit tout l’inverse qui se produise, d’autant plus que le rôle de la CIA pourrait prendre encore plus d’importance avec le retrait américain du sol syrien. Selon Shannon Green, du Center for Civilians in Conflict, la CIA ne s’est toutefois jamais franchement pliées aux mesures qui lui étaient imposées.

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