Dans une déclaration rendue publique, dimanche 3 mars 2019 à Cotonou, la Fondation Potier de la République, a déploré la situation politique actuelle au Bénin relative aux législatives prévues pour le 28 Avril 2019. Elle a fait des propositions de sortie de crise et appelle à la responsabilité du président de la République.
Le Bénin traverse «un contexte particulier où tous les indicateurs sont au rouge en ce qui concerne d’éventuels troubles pré et post électoraux», alarme la Fondation. Pour elle, si rien n’est fait, cette situation risque de basculer le pays dans «une profonde crise à effet cataclysme sur la démocratie béninoise chèrement acquise».
Savoir s’arrêter et retrouver le consensus
Pour sortir de l’impasse et pour qu’aucun bain de sang n’éclabousse le peuple béninois, la Fondation demande au Chef de l’Etat, le président Talon «de prendre la mesure de la responsabilité qui est la sienne en de pareilles circonstances et de son devoir de garant de l’ordre et de la stabilité de la nation».
La meilleure solution selon les Potiers de la République, c’est le dialogue et le consensus. «Nous, Potiers de la République, appelons au sursis du processus électoral et à une concertation intégrale et inclusive de toutes les forces et sensibilités politiques sous la présidence du Chef de l’Etat afin d’entrevoir au plus tôt les solutions de sortie de crise possibles» ont-ils déclaré ce dimanche.
Ils demandent également au ministre de l’intérieur et de la sécurité publique et ses services, «la plus grande neutralité et l’esprit de l’administration publique au service de tous». De même qu’ils invitent les forces politiques de l’opposition à satisfaire sans désemparer à toutes les exigences, et «condamnent les appels et incitations à la violence venant de quelque bord que ce soit».
Le droit ouvre quelques fenêtres
Il est possible, d’après la Fondation Potier de la République, d’exploiter les quelques fenêtres qu’offre le droit lorsqu’il ferme assez de portes. Dans le cas d’espèce, l’on peut envisager un raccourcissement du délai de campagne aux fins de proroger le délai de dépôt des candidatures pour rester dans l’esprit des articles 45, 267 et 54 du code électorale. Il y a également la possibilité de report des élections. Mais tout ceci, sur la base d’un consensus, persiste la Fondation.
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