Tariq Ramadan, le célèbre penseur islamique, sortait de prison pour une caution de 300 000 EUR en Novembre dernier. Un séjour carcéral de près de 10 mois, consécutif à des accusations de viols. Depuis le chercheur faisait profil bas, jusqu’à son apparition très remarquée en début de semaine à une conférence sur les violences faites aux femmes. Une apparition fortement critiquée par l’opinion publique et notamment certains politiques. Ce vendredi la mosquée qui abritait les locaux de son association lui retirait son « prêt à usage ».
Une compagnie gênante ?
Tariq Ramadan est considéré comme le penseur islamique de ces temps. Chercheur et professeur d’Islam, il a été membre d’un groupe consultatif de la Commission européenne sur le dialogue entre les peuples et les cultures et aurait fait partie du groupe de travail du gouvernement britannique, créé par Tony Blair à la suite des attentats à la bombe de Londres de 2005.
Ce que les débats houleux autour des accusations de viols n’avaient pas réussir à défaire sur le prestige de l’homme; les mois d’incarcération et la libération sous caution accordée par la justice française pour raisons de santé, avaient fini de les arracher. Désormais, le »grand » Ramadan devenait persona non grata auprès même de sa communauté confessionnelle.
Ce vendredi selon la presse hexagonale, le Centre Tawid, qui abrite la Mosquée de Saint-Denis en France depuis plus de 30 ans, aurait demandé à l’illustre prêcheur musulman de bien vouloir trouver un autre emplacement pour abriter son association ‘’Horizons’’ qui depuis 20 ans serait sise en ses locaux. « Nous sommes en plein réaménagement des locaux et nous avons décidé de récupérer ce bien car nous en avons besoin pour notre communauté qui s’agrandit » expliquait le Directeur du centre à la presse, sans pour autant signifier qu’au sein même de la communauté des voix s’élevaient pour dire qu’au vu de ses ennuis judiciaires qu’il était mieux de lui demander de partir pour éviter les amalgames à en croire des propos rapportés par un média français.
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