Erreur linguistique, jeu politique ou peur d’assumer ses propos ? La réaction du secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB) après la polémique née de la déclaration qu’il a signée au nom du Secrétariat exécutif national de ladite confédération au sujet des législatives du 28 avril suscite des interrogations.
A la suite de la publication de cette déclaration, le Sg est passé par le biais de certains médias pour s’adonner à un jeu difficile et voué à l’échec. Servir une autre interprétation de ce que le secrétariat exécutif de la confédération a écrit noir sur blanc. La CGTB «invite les travailleurs en général et ses militants en particulier à continuer la construction de la paix en n’apportant pas leur caution à un scrutin non inclusif et à haut risque».
Apporter ou pas sa caution à un scrutin
Dans l’opinion, il s’est agi d’un appel à la non-participation, au boycott du scrutin du dimanche prochain mais le Sg Moudachirou Bachabi revient défendre le contraire. Il soutient que la CGTB n’a jamais appelé au boycott et que «les gens n’ont pas exploité amplement» l’invite à la paix. Mais en réalité, sur l’aspect de la paix, il n’y a pas d’ambigüité au niveau de la déclaration.
Toute la polémique tourne autour de la cette invitation aux travailleurs à ne pas apporter leur caution à un scrutin. Apporter sa caution à un scrutin, c’est apporter son suffrage, donner sa voix, élire. Alors, comment le Sg estime qu’appeler les travailleurs à ne pas apporter leur caution à un scrutin non inclusif et à haut risque n’est pas synonyme de boycott ? A moins qu’il déplace l’expression du contexte des élections et de la déclaration qu’il a signée.
Faire simple
Si l’idée n’était pas vraiment d’inviter au boycott pourquoi ne pas trouver une formule très simple d’appel au vote ou carrément se taire ? Moudachirou Bachabi n’a qu’à s’en prendre à lui-même et aux autres rédacteurs de la déclaration que de vouloir se plonger davantage. Plus, notons que cet appel est en chute de ladite déclaration après des constats mentionnés par la confédération.
La CGTB parle entre autres, de profonde psychose induite par les interpellations et arrestations tous azimuts, de déploiement des engins de guerre dans les villes et campagnes, de menaces et appels à affrontement qui fusent de toute part, d’atteintes portées aux libertés et de crainte des travailleurs de voir leurs conditions de vie et de travail se dégrader par le vote d’autres lois plus scélérates par un parlement en voie d’être monocolore.
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