Mardi soir, Emmanuel Macron a été très clair, il veut reconstruire la cathédrale de Notre-Dame en l’espace de cinq ans seulement. Un tour de force qui pourrait être rendu possible grâce aux nombreux dons déjà récoltés, mais aussi et surtout, grâce à l’effort que les Français sont prêts à faire suite à ce terrible désastre.
Une fin des travaux espérée pour 2024 donc, qui pourrait coïncider avec le début des Jeux olympiques de Paris. Toutefois, les experts eux, estiment que ce délai n’est franchement pas raisonnable et tablent plutôt pour une décennie de réparation et de reconstruction. Trop tard pour Macron qui, s’il venait à être élu pour un second mandat consécutif, n’aurait probablement pas l’occasion d’inaugurer l’ouvrage. Mais plus que cette volonté affichée de vouloir à tout prix restaurer l’histoire et le patrimoine de France, ce mécénat sorti un peu de nulle part interroge.
Les pauvres, mis de côté
En effet, de nombreuses voix se sont élevées contre les millions versés par les riches familles françaises. Selon elles, les riches entreprises, parfois adeptes de l’évasion fiscale et probablement satisfaites de la fin de l’ISF tentent en fait de bien se faire voir, surtout dans une période où les gilets jaunes réclament une justice sociale et fiscale. D’autres en revanche, estiment que le fait de s’émouvoir pour cette cathédrale doit rappeler aux Français que des milliers de personnes dorment dans les rues, que des milliers de personnes ne mangent pas à leur faim.
Le mécénat, salué mais taclé
Ainsi, pour beaucoup, la pierre prend le pas sur la terre et c’est bien le drame. Pour rappel, Emmanuel Macron a assuré au début de son mandat qu’il ne souhaitait plus voir un seul sans-abri dormir dans les rues de la capitale, «Je veux que nous puissions apporter un toit à toutes celles et ceux qui sont aujourd’hui sans abri». Lors de la dernière nuit de la solidarité, ils ont été 3,600 à être décomptés. Une situation qui ne date clairement pas d’hier et qui, elle aussi, aurait bien besoin de quelques millions d’euros afin d’être résolue.
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