Hier dimanche 28 avril, les béninois n’ont pas eu accès aux réseaux sociaux et à internet en général. Une situation qui a fait réagir Internet sans frontières. Dans un communiqué, l’organisation a « condamné avec la plus grande fermeté le blocage de ces réseaux sociaux dans le pays ». Sur RFI, son coordonnateur en Afrique de l’Ouest, a exhorté « les autorités béninoise à rétablir l’accès aux réseaux sociaux dans les meilleurs délais ».
« Cette coupure vient décrédibiliser les actions de (ce) gouvernement »
« Depuis minuit, explique-t-il, les principaux opérateurs GSM à savoir, la filiale béninoise de l’opérateur sud-africain MTN et l’autre opérateur Moov, éprouvent des difficultés à garantir l’accès internet à leurs abonnés. Les personnes qui parviennent à se connecter actuellement le font par le biais des VPN, par des connexions par câbles ou par satellite ». Pour Qémal Affagnon cet événement témoigne d’un recul démocratique parce que le gouvernement béninois a à plusieurs reprises fait la promotion des outils de communication « et aujourd’hui cette coupure vient décrédibiliser les actions de (ce) gouvernement » estime-t-il.
Dans la foulée, RFI a également contacté François Patuel. Pour ce chercheur d’Amnesty international, c’est « une violation flagrante du droit à la liberté d’expression en jour d’élection ». Selon les investigations menées par Internet Sans Frontières, les opérateurs GSM ont reçu l’ordre de censurer les réseaux sociaux. Il faut dire que Internet dans son ensemble a été coupé hier avant la mi-journée dans le pays.
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