Absent de la scène politique depuis son départ du gouvernement, l’ancien ministre pour la Transition Écologique, Nicolas Hulot, a refait parler de lui ce weekend. En effet, ce dernier a lancé un appel afin que ce quinquennat ne soit pas totalement perdu « pour la transition écologique et la justice sociale ».
En partenariat avec une quinzaine de responsables associatifs, ce dernier a ainsi écrit une lettre ouverte dans le Journal du dimanche. Une manière pour lui de mettre la pression sur Emmanuel Macron, à quelques heures seulement de son passage chez TF1 afin d’annoncer sa série de mesures, mesures destinées à mettre un terme au mouvement des « gilets jaunes ». Problème, personne ne s’attend vraiment à ce que les choses changent. Nicolas Hulot par exemple estime que les voix politiques qui se font de plus en plus entendre, sont en fait réductrices de l’expression des Français, que ce soit sur l’écologie ou encore d’autres thèmes très importants.
L’urgence est à l’écologie et la paix sociale
Sur les 16 personnes ayant lancé cet appel, Christophe Robert (Fondation Abbé-Pierre) et Véronique Fayet (Secours catholique), partagent ce constat. Selon eux, les annonces auxquelles il va falloir s’attendre vont surtout concerner les impôts. Il y a peu, le Premier ministre Édouard Philippe assurait par exemple qu’il fallait les baisser au plus vite. Problème, il est, selon eux, difficile de considérer « l’urgence de la baisse des dépenses publiques et des impôts » soit la leçon numéro un à retenir de ces mois de sitting et de manifestations. D’ailleurs, les signataires parlent ici du ras-le-bol de l’injustice fiscale, « réduire certaines dépenses ne ferait pas de mal à notre pays ». Une référence directe aux 12 milliards d’euros alloués au soutien des énergies fossiles, argent qui pourrait être utilisés pour bien d’autres choses selon eux.
La France, très en retard au niveau écologique
Aujourd’hui, selon les signataires de cet appel, la véritable urgence est à la transition écologique durable et socialement équitable. Les Français veulent des transports « moins polluants », une rénovation massive, utile et pérenne des logements les plus délabrés, mais aussi une transition et une conversion des industries vers un style de fonctionnement plus durable et surtout, moins polluant. Aujourd’hui, d’ailleurs, tous se sont accordés pour dire que la France était en retard par rapport aux pays asiatiques qui eux, ont saisi l’ampleur du phénomène. L’attentisme européen et français envers le développement des technologies vertes est une « aubaine pour eux », mais un désastre pour la France puisque cela empêche la création de millions d’emplois.
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