La guerre ethno raciale au Rwanda aurait fait selon l’organisation des nations unies près d’un million de morts et plus du double en déplacés. Pour les plus chanceux, la consistance de la bourse avait permis l’exil vers les contrées de l’Ouest plus sures et plus ‘’respectueuses des droits de l’homme’’. D’aucuns ont émigré donc vers la France ou encore la Belgique. Mais si émigrer est une chose, se faire accepter et réussir à s’insérer, en est une autre.
Alain Ngirinshuti, se voit refuser la nationalité
Le 7 avril jour de commémoration du «génocide des Tutsis» au Rwanda, le président Macron, dans une brève déclaration dimanche 7 avril, jour du début du massacre il y a un quart de siècle, a exprimé «sa solidarité avec le peuple rwandais».
Ce même jour, Alain Ngirinshuti, Secrétaire général d’Ibuka Europe, qui a perdu des membres de sa famille au cours des massacres, racontait comment après avoir survécu à l’attaque du 7 avril 1994 par des soldats et des miliciens dans une école de couvent, il avait dû affronter un milicien dans un hôpital de Kigali. Une période tragique pour le peuple rwandais. Cependant, le jeune homme qui entre temps avait quitté le collectif ‘’Ibuka’’ s’était vu refuser, rapporte une presse française, la nationalité française pour « manque de loyalisme ».
Un refus que le rescapé juge injuste et indigne d’une aussi grande nation, championne des droits de l’homme ; « Vous voyez la place que les institutions françaises réservent aux victimes » déclarait-il. Néanmoins, pour lui et pour ces millions de personnes qui avaient échappé aux massacres, être vivants demeuraient , malgré tout la plus grande des victoires ; « Le plus important, c’est qu’on est là. Certes, blessés, fracassés, humiliés, mais vivants »
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