Peut-il réellement s’en tirer ? La question concernant Carlos Ghosn peut désormais se poser après que l’ancien patron de l’alliance franco-japonaise Renault-Nissan ait à nouveau été mis en examen. Face à cette nouvelle péripétie judiciaire, ses avocats ont d’ailleurs décidé d’opter pour la même stratégie que depuis le début, à savoir, demander sa remise en liberté, sous caution.
Pour rappel, Ghosn est directement soupçonné par les forces de l’ordre d’avoir versé pas moins de 15 millions de dollars à un distributeur du constructeur japonais à l’étranger,situé au sultanat d’Oman. Sur ces 15 millions de dollars qui ont été versés entre 2015 et mi-2015, ce dernier aurait détourné près de 5 millions de dollars à des fins personnelles. Face à ces révélations, le constructeur japonais Nissan a d’ailleurs décidé de réagir, annonçant avoir pris les dispositions nécessaires en vue de mener une action en justice. Pire, l’ancien employeur du patron français semble déterminer à ne rien lâcher, appelant même à des sanctions sévères.
Ghosn, des accusations relativement graves
Sous pression, Ghosn l’est encore plus après ces révélations d’experts pour qui ces accusations sont clairement les plus graves portées à son encontre. En effet, l’argent détourné aurait ensuite été injecté dans une entreprise localisée au Liban, dans un fonds directement contrôlé par le fils de Carlos Ghosn, depuis les États-Unis. L’argent, afin de le rendre intracable, aurait ensuite été dispersé entre 30 différentes petites sociétés. Cet argent aurait d’ailleurs permis à Carlos Ghosn de s’offrir un énorme yacht de luxe, d’une valeur de 12 millions de dollars.
Un procès très attendu
Incarcéré durant 108 jours avant d’être relâché le 6 mars dernier, Ghosn est également soupçonné de déclarations inexactes de revenus et d’abus de confiance par les autorités japonaises. Emprisonné du côté de Kosuge, au nord de la capitale nippone, Tokyo, Ghosn a dû s’acquitter d’une première caution d’un milliard de yens, soit l’équivalent de huit millions d’euros. Soumis à de drastiques conditions de sécurité, ce dernier était assigné à résidence et n’avait pas vraiment le droit de quitter les lieux. En attente de son procès, celui-ci a donc été à nouveau arrêté et pourrait bien avoir à verser une seconde caution si la justice venait à entendre l’appel de ses avocats.
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