Le Bénin s’avance vers des élections législatives sans la participation de l’opposition. Plusieurs observateurs de la vie politique du pays se demandent ce que serait un parlement intégralement acquis à la cause du chef de l’Etat. Les députés qui composeront cette Assemblée nationale, auront-ils la légitimité populaire ? Selon Joël Atayi Guèdègbé, tout dépendra du taux de participation à ces élections. « Il est indéniable que la participation va être un enjeu important de cette élection et il risque d’avoir un coup d’arrêt. Le Bénin se distinguait avant des autres pays démocratiques de la sous-région par un fort taux de participation. Forcément une élection sans enjeu ou sans enjeu très partagé, il n’y aura qu’un taux de participation plus faible (…) On doit pouvoir à partir de là, décider de la légitimité (de ceux qui seront élus) » a-t-il déclaré au micro de Frissons radio. L’invité pense donc, qu’il faudra surveiller les agents électoraux pour qu’ils ne manquent pas à leurs obligations d’intégrité professionnelle en bourrant les urnes ou en validant les listes électorales même en l’absence d’électeurs.
« Leur légitimité ne serait que partielle »
Pour les députés qui « seront élus même en toute légalité, ils devraient faire l’effort d’admettre que leur légitimité ne serait que partielle et qu’ils auront à tout moment, le devoir de l’améliorer et de faire en sorte que malgré tout, si nous restons légalistes, que leur légitimité souffre d’être en berne » ajoute l’expert en bonne gouvernance. En tout cas, les deux listes en compétition pour ces législatives ne semblent pas se préoccuper pour l’instant de la légitimité de leurs futurs députés.
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