La crise électorale née de la poursuite d’un processus électoral ouvert seulement aux blocs politiques du président Talon résulte de la volonté de ce dernier de ne pas laisser, au nom de ses intérêts personnels, s’effondre son château de mauvaise gouvernance. C’est l’avis de Me Sadikou Alao en réaction à la sortie médiatique du chef de l’Etat jeudi 11 avril dernier.
Le président de Gerddes-Afrique dit n’avoir pas été surpris par les propos du président de la République au cours de son entretien télévisé. «Tout ce qu’il a dit n’est que la résultante de son comportement depuis ce qu’il est convenu d’appeler crise électorale» affirme Me Sadikou Alao.
Il note que parlant de «blocs ou de partisans qui ont une opinion quelconque pour aller aux élections avec deux partis politiques, c’est le président de la République lui-même qui est derrière, devant et au milieu de cette posture». Aussi, estime-t-il, toutes les solutions alternatives proposées pour ouvrir les élections à d’autres formations politiques ne peuvent-elles pas arranger le chef de l’Etat.
Talon n’a pas le choix ?
Pour Me Sadikou Alao, c’est une attitude adoptée par le président Talon afin de préserver ses intérêts. «S’il laisse les élections se dérouler normalement, il est sûr de les perdre. Et tout ce qu’il a passé le temps pendant ces deux dernières années à concocter à son propre profit et au profit de ses entreprises, et toutes les lois scélérates qu’il a mises en place vont s’effondrer. Ça dérange ses intérêts» affirme-t-il.
Il trouve que le chef de l’Etat est dans une situation où s’il accepte des élections inclusives, tout ce qu’il a établi comme mauvaise gouvernance depuis les deux dernières années va être remis en cause de fond en comble. «Les dérives sont nombreuses ; il a créé énormément de trous » ajoute l’avocat.
Un coup de force à arrêter à tout prix
«Une telle attitude équivaut à un coup d’Etat, à un coup de force, une dictature réelle» dénonce Me Sadikou Alao. Il s’agit là aussi, à l’en croire, d’une rupture contre la démocratie et les acquis de la conférence nationale du Bénin. Il faut l’arrêter, selon lui. A propos, il soutient que tout responsable d’institution nationale a le droit d’appeler à l’aide étrangère y compris militaire pour mettre fin à ce coup de force. Il espère que le président de l’Assemblée nationale ne négligera aucun effort pour le faire. La société civile et tout le peuple en général, résisteront aussi, annonce le président de Gerddes-Afrique.
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