Le président du parti Restaurer l’Espoir (RE) Candide Azannaï n’est pas pour le recours à l’étranger face à la confiscation du pouvoir législatif et la crise politique au Bénin. Il soutient que le peuple béninois doit compter sur les moyens légaux de résistance que lui donne la Constitution.«Personne ne peut compter sur la force étrangère pour faire renverser un pouvoir despotique. Aucune force étrangère ne peut nous sauver». Pour Candide Azannaï, « c’est une démission » ; c’est une posture « d’esclave». Il s’est prononcé sur la question au cours de sa conférence de presse du lundi 27 mai 2019 au siège de son parti à Cotonou.
«On ne peut pas laisser tout à l’étranger» refuse Candide Azannaï. Sinon, il sera question d’ingérence et d’invasion. Et cela ne se justifiera pas, à l’en croire. Pour lui, tous ceux qui rêvent qu’un étranger viendra sauver le Bénin sont dans l’erreur et ceux qui pensent qu’il faut s’agenouiller à Talon pour avoir la paix sont dans le décor.
L’erreur fatale
Selon le président du RE, il faut plutôt une résistance à l’interne. Et il y croit. «Si elle est bien organisée, elle peut venir à bout d’une dictature. Toute dictature a son talon d’Achille». «Ce travail, nous sommes capable de le faire » ajoute-t-il. A ses dires, il ne s’agit pas de prendre les armes. Ce sera même l’erreur fatale parce que dit-il, « le terrain fertile pour un dictateur, c’est les armes».
Candide Azannaï indique également qu’il n’est non plus question de violence mais de s’organiser selon l’article 66 de la Constitution du Bénin pour la restitution du pouvoir législatif au peuple, le rétablissement de la démocratie, de l’Etat de droit, du pluralisme politique et des acquis de la conférence nationale du Bénin. Pour lui, c’est lorsque le travail de la résistance à l’interne sera achevé que l’aide étrangère pourra être avantageuse.
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