Avec la récente disparition de deux touristes français et leur guide béninois Grégoire Gbédji-Oba dont le corps a été retrouvé samedi dernier, il serait important de revoir le contrat de concession de la gestion du parc national de la Pendjari. A son avènement au pouvoir en 2016, le président Patrice Talon a décidé de faire du tourisme un des pôles de développement du Bénin. Pour cela, il a entrepris de valoriser le circuit touristique du pays. Ce faisant, le gouvernement a concédé la gestion du Parc national de la Pendjari à une Organisation non gouvernementale (ONG), African Park Network. Cette ONG sud-africaine a pris en main la gestion du parc le jeudi 24 août 2017. Ce faisant, les agents des eaux et forêts ont été écartés de la protection de ce parc. Pourtant, au niveau de ce parc, le Bénin partage avec le Burkina-Faso une frontière longue de plusieurs kilomètres.
Dans un contexte sous régional où pèse constamment les menaces de terrorisme avec l’expansion et la multiplication des fronts adoptés par les groupes armés liés à Al-Qaïda et l’organisation Etat islamique, il est clair qu’il se pose une question de sécurité au niveau cette partie du territoire. Depuis quelques temps, le Burkina-Faso fait objet d’attaques terroristes. Donc, on ne peut plus dire que le Bénin est à l’abri d’attaques de ce genre. C’est donc devenu une question de sécurité nationale qui dépasse largement les compétentes d’une ONG.
L’Etat doit prendre les mesures idoines pour être à la hauteur. La disparition des deux touristes français et la mort du guide béninois sont peut-être un avertissement à prendre au sérieux. Et donc, il semble impératif de revoir le contrat de concession de la gestion du Parc national de la Pendjari signé entre l’Etat béninois et l’ONG African Park Network pour donner la responsabilité aux agents des eaux et forêts du Bénin d’assurer la sécurité de nos frontières à cet endroit.
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