Lors de ses échanges avec les Béninois de la diaspora à Paris samedi dernier, le président de l’UP, Bruno Amoussou, a tenté de convaincre de ce qu’il y a aura débat et démocratie au sein du nouveau parlement du Bénin. Mais son argument avancé a été contredit ce lundi par le président du parti Restaurer l’Espoir (RE).Au cours de sa conférence de presse ce lundi 27 mai 2019 sur le thème «Militarisation de la démocratie et utilisation criminelle des armes létales contre les populations civiles par le pouvoir dit de la rupture. Plus jamais ça», Candide Azannaï a ouvert une brèche sur la sortie de Bruno Amoussou samedi 25 mai à Paris. Le président de RE a donné surtout son avis sur l’assurance donnée aux Béninois de la diaspora par le président de l’Union progressiste au sujet du fonctionnement du nouveau parlement et de l’exercice de son rôle de contre pouvoir.
«Amoussou veut nous embrouiller»
Pour démontrer qu’il y aura un vrai débat à l’assemblée du Bénin, Bruno Amoussou donnait comme argument à Paris, les débats que les deux blocs pro-talon, seuls présents désormais à l’hémicycle mènent à l’interne. Il a même souhaité que des gens viennent assister aux réunions de l’UP pour se rendre compte de l’effectivité des débats, de la contradiction au sein de cette formation. «Le risque de dire que c’est monocolore, ils vont encenser le gouvernement pendant les 4 ans, moi je peux vous assurer qu’il n’en sera pas ainsi» a-t-il vanté.
Mais pour Candide Azannaï, c’est une fausse lecture et un amalgame que fait Bruno Amoussou entre l’autocritique au sein d’un parti et les débats entre des partis de la mouvance et ceux de l’opposition. «Le dialogue entre partisans d’un pouvoir ne veut pas dire qu’il y a démocratie. Il pense qu’il y a démocratie lorsqu’il y a monologue. Amoussou veut nous embrouiller.» réagit Azannaï.
La nostalgie du PRPB
Le patron du parti RE estime que de telles conceptions du jeu démocratique comme ce qu’avance le président de l’UP montre combien de fois certains acteurs politiques sont encore nostalgiques de ce qu’ils ont fait sous le PRPB. Ces derniers, dénonce Candide Azannaï, « pensent qu’ils peuvent se retrouver autour du président Talon pour revivre le PRPB, la pensée unique ».
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