La réaction de certaines têtes couronnées et autorités religieuses au lendemain des événements des 1er et 2 mai au Bénin est dénuée de retenue, selon le Parti Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE). Le parti a jugé utile de rafraichir la mémoire à ces ‘’autorités morales’’ avec quelques faits suivis d’interrogations.
Dans une déclaration ce soir à son siège à Cotonou, le parti FCBE a répondu à ces têtes couronnées et autorités religieuses qui lors de leur sortie médiatique après les soulèvements populaires à Cadjèhoun, « ont condamné sans ambages, l’opposition comme instigatrice de violence et d’incitation des populations aux actes de vandalisme». «Elles se sont laissées tromper. L’instigateur de leur sortie a son objectif précis : ternir l’image de l’opposition» apprécient les FCBE.
Quelques faits
Dans cette déclaration de ce mercredi 15 mai 2019 lu par le secrétaire exécutif national adjoint Alassane Tigri, le parti FCBE rappelle le contexte qui est marqué par l’organisation d’élections législatives sans l’opposition au profit de deux partis acquis à la cause du chef de l’Etat. C’est aussi un contexte marqué par la militarisation du domicile de l’ex président de la République Thomas Boni Yayi, le 1er mai. Les soulèvements populaires des 1er et 2 mai sont selon les FCBE, le « refus de l’injustice et de la mise à mort de la démocratie et des droits de l’homme» exprimé par la population.
«Ce refus … a conduit à un combat inégal entre, d’un côté les braves populations les mains nues, et de l’autre côté, les forces armées tirant à balles réelles». Avec pour conséquences, des pertes en vies humaines, entre autres. « Depuis lors, la résidence du Président Boni Yayi reste en état de siège et connait au jour le jour, des déploiements de militaires, de policiers et d’engins de guerre croissants ».
Des interrogations pour appeler à la sagesse
Sur la question du vrai auteur des violences des 1er et 2 mai 2019, le parti FCBE interroge ces têtes couronnées et autorités religieuses qui condamnent l’opposition. « Est-ce le Président Boni Yayi qui a demandé l’encerclement de sa résidence pour qu’on aboutisse au soulèvement spontané des populations arrivées massivement secourir leur ancien Président ? »
Le parti leur rappelle que ce n’est pas la première fois dans l’histoire du Bénin, que les Béninois se sont précipités aux côtés d’un des leurs qu’ils pensent être arbitrairement inquiété par le pouvoir. «Nous avons encore en mémoire, en 2012 dans le dossier des subventions cotonnières, lorsque l’homme d’affaires Patrice Talon a été interpelé au commissariat central de Cotonou, le soulèvement des populations pour exiger sa libération. Des personnalités politiques et administratives sont allées à son secours. Aucune d’entre elles n’a reçu de convocation, encore moins n’a fait l’objet de poursuite judiciaire».
Les FCBE exhortent enfin ces têtes couronnées et autorités religieuses à écouter désormais toutes les tendances avant de se prononcer. Ceci, pour leur crédibilité et pour qu’elles ne soient plus en déphasage avec le peuple.
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