Invité de l’émission dominicale La Manivelle de Esae radio, le porte-parole du parti Union sociale libérale Donklam Abalo s’est prononcé sur la légitimité de la 8è mandature de l’Assemblée nationale qui va être installée dans la semaine et rassure que l’opposition est prête pour un dialogue sincère. «Pour nous, c’est un parlement illégitime. Peut-être légal mais illégitime», ainsi s’est exprimé Donklam Abalo.
Il explique qu’en droit, il y a une différence entre la légitimité et la légalité. «Ce n’est pas la même chose et je crois qu’il faut chercher la légitimité», précise-t-il. Il estime que ce «n’est pas tout ce qui est permis par la loi qu’il faut faire coûte que coûte». Il a rappelé que les lois sont votées par des hommes et que ces lois (le code électoral et la charte des partis politiques) sont mauvaises. Et quand les lois sont mauvaises, «on ne persiste pas». «Persisté dans l’erreur est diabolique. Les réformes ont échoué. Il faut avoir le courage de le constater et de faire marche arrière», laisse entendre Donklam Abalo.
Pas de contrôle de l’exécutif
En ce qui concerne le contrôle de l’action gouvernementale, il pense que rien ne sera fait avec la 8è mandature du parlement béninois. «Si le contrôle de l’action gouvernementale n’a pas pu se faire quand le président de la république a 62 députés, ce n’est pas avec 83 députés que ça va être une réalité», assure-t-il. Il pense que même s’il advenait qu’il y ait une opposition au sein de cette 8è mandature du parlement, ce ne serait pas ce que veut le peuple. Car, l’opposition ce n’est pas seulement entre les députés. Pour lui, l’opposition est d’abord une institution reconnue par les textes. Elle a un statut, donc, «ce n’est l’opposition au sein de l’assemblée que nous recherchons». «L’opposition que nous cherchons ce n’est pas l’opposition sur des textes ou des lois», confie-t-il.
Il recherche l’opposition en tant qu’institution, en tant que forces politiques représentées à l’assemblée, élues par les béninois. Selon lui, il n’y aura pas de contrôle de l’action gouvernementale. Mieux, il fait observer qu’on n’a pas renouvelé l’assemblée nationale à voir la liste. Il estime qu’on n’a pas fait la promotion de la femme comme annoncé, on n’a pas fait la promotion des jeunes. On a fait que ramener les gens qui ont été loyaux.
L’opposition ouverte au dialogue
Le porte-parole de l’USL rassure que l’opposition est prête pour un dialogue franc et sincère. Et s’il faut s’asseoir aujourd’hui, «ce n’est pas seulement l’assemblée, c’est avec toute la classe politique, la société civile, les médias et toutes les couches sociales pour trouver comment transformer les difficultés actuelles». Mais, le dialogue ne peut avoir lieu tant que les élections législatives sont validées. Il explique que l’opposition n’a pas besoin d’avoir de moyen pour amener le président talon à la raison. Pour lui, c’est une question de volonté politique.
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