Le 1er et le 2 mai dernier, Cotonou a été le théâtre d’émeutes meurtrières. La police et les militaires ont tiré à balles réelles sur les manifestants qui se sont soulevés suite à la supposée tentative d’enlèvement de Boni Yayi par les forces de l’ordre. Nourénou Atchadé, membre du parti de l’ancien président a dénoncé au micro de RFI l’usage de ces armes létales sur la population.
Il exige que la « lumière soit faite sur ces assassinats ». Pour ce cadre des Forces Cauris pour un Bénin Émergent, l’actuel président, devrait « comprendre et saisir le message populaire (et) faire annuler le scrutin », au lieu de « faire une fuite en avant ». La crise est de son point de vue bien réelle et il faut que Patrice Talon invalide ces élections et enclenche des discussions « avec la classe politique pour trouver des voies et les moyens » d’en sortir. Il s’est par ailleurs inquiété de la tournure que prend les événements au Bénin. A l’en croire le pays est « en train de quitter la démocratie (pour entrer) de plain-pied dans un Etat de dictature ».
« L’accent sur les morts n’est pas la bonne référence»
Se prononçant sur les mêmes violences qui ont marqué les journées du 1er et du 02 mai, le député Orden Alladatin, membre de la mouvance présidentielle est aussi favorable à l’ouverture d’une enquête. Mais il estime que les manifestants sont « des bandes qui ont été recrutées » pour commettre des actes de vandalisme. « Ils étaient déjà à 300 mètres de la présidence de la République donc l’accent sur les morts n’est pas la bonne référence. C’est le vandalisme qui s’est fait : pillage des biens privés et la direction de la présidence de la République » a-t-il ajouté. Rappelons que c’est dans ce contexte tendu que la Cour constitutionnelle a proclamé les résultats des élections législatives du dimanche dernier.
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