Le président de l’assemblée nationale du Bénin Louis Vlavonou a été effectivement investi dans cette fonction ce jeudi 27 juin au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Au cours de la cérémonie d’investiture il a salué la réforme du système partisan.
Dans son adresse, le président de l’assemblée nationale, Luis Vlavonou a rappelé que depuis l’historique Conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990, «notre peuple s’est efforcé de construire une société démocratique où les libertés individuelles et collectives, bien que malmenées en certaines occasions, ont survécu pour le bonheur de tous». Selon lui, l’édification d’un Etat de droit s’est enrichie de quelques victoires «qu’il convient de saluer et d’amplifier».
« Le bilan global ne pousse pas à l’optimisme »
Malgré ces avancées significatives, «il nous faut cependant reconnaître, que sur la période considérée, le bilan global ne pousse pas à l’optimisme». Louis Vlavonou estime que ce bilan global laisse penser à un recommencement continu que l’on peut découvrir aisément à l’écoute de vidéos qui sont proposés sur les réseaux sociaux. On y découvre que les premiers responsables de notre pays partagent les mêmes analyses de notre situation lorsqu’ils sont en fonction, dénoncent les blocages de notre société et les insuffisances de notre modèle démocratique quitte à renier leurs propres analyses une fois le mandat achevé.
«C’est cette permanence dans la dénonciation des travers de notre vivre ensemble qui a conduit l’ensemble des forces vives de la nation à souhaiter des réformes dans tous les domaines afin que notre modèle démocratique ne soit plus source d’extension et d’approfondissement de la pauvreté et de la misère au sein de nos populations», indique le président de l’assemblée nationale. Et c’est dans contexte que naît la huitième législature, «fruit d’une réforme courageuse de notre système partisan». Il rappelle que ce changement a été préparé depuis plusieurs décennies à travers diverses initiatives.
Une aspiration partagée
Louis Vlavonou cite son prédécesseur Adrien Houngbédji qui a dit lors de son discours d’investiture du 15 juin 2015 «…je veux proclamer ici l’impérieuse nécessité d’une réforme approfondie de notre système partisan. Aboutir à un nombre très réduit de partis politiques au lieu des deux cents (200) actuellement dénombrés. Les construire autour d’un projet de société, instaurer en leur sein des règles efficaces d’alternance, assurer un financement public conséquent de leurs activités assorti d’un contrôle non moins public, interdire la transhumance…, le tout pour permettre aux partis d’être de vrais socles qui jouent efficacement leur rôle dans l’animation de la vie politique et dans la conquête du pouvoir d’Etat». Ceci pour insister sur le fait que cette réforme du système partisan a été aussi le vœu de l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Pour le président Vlavonou, «sans réforme d’envergure, le risque est grand de voir notre classe politique disparaitre progressivement et à jamais… ». C’est pour cela qu’il a salué les députés de la septième législature qui se sont saisi de cette aspiration, largement partagée, «pour enrichir notre arsenal juridique d’une nouvelle Charte des partis politiques et d’un nouveau Code électoral».
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