Il sera finalement jugé. En effet, en ce jour, la justice a définitivement validé le renvoi devant le tribunal correctionnel de Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, dans le cadre de l’affaire révélée par ds écoutes téléphoniques. L’ancien chef de l’État sera notamment jugé pour la ossible corruption d’un haut magistrat de la Cour de cassation.
Pendant longtemps, le clan Sarkozy, représenté par maître Thierry Herzog, a tout tenté afin d’éviter un procès. Malheureusement pour eux, la justice en a décidé autrement et ce dernier aura le droit à un procès dans le cadre d’une affaire de corruption et de trafic d’influence. Me Herzog sera pour sa part jugé pour violation du secret professionnel, au même titre que l’ancien haut magistrat, Gilbert Azibert. Un moment historique puisqu’il s’agira ici du tout premier procès d’un ancien président de la Ve République.
Le PNF pointe du doigt certaines dérives
Cette annonce elle, était toutefois attendue par le clan Sarkozy, qui ne se faisait pas franchement d’illusions. L’enquête a ainsi permis de mettre à jour les méthodes utilisées par l’ancien président français, comparée lors du réquisitoire du Parquet national financier, à celles utilisées par des « délinquants chevronnés« . Une référence directe à l’utilisation d’une fausse identité dans le but de communiquer de manière confidentielle, Nicolas Sarkozy ayant pris le nom de Paul Bismuth.
Des téléphones placés sur écoute
Tout a ainsi débuté en 2014, lorsque la justice s’est intéressée de près au financement de la campagne présidentielle de 2007. En épluchant les conversations du chef de l’État, les enquêteurs découvriront que le président et son avocat discutaient également via des téléphones secrets, qu’ils ont ensuite placés sur écoute. Ces écoutes permettront de mettre à jour l’envie de Sarkozy et son avocat, d’obtenir des informations confidentielles, au sujet d’une instance en cours.
Un échange de bons procédés
L’affaire visée elle, n’était autre que l’affaire Bettencourt. L’idée était alors de se renseigner sur la validité de la saisie des agendas personnels du président de la République. Les deux hommes évoquent alors une « source proche » d’eux, qui sera rapidement identifiée comme étant Gilbert Azibert, qui, à l’époque, n’était autre que le premier avocat général à la deuxième chambre civile de la Cour. En échange de ces informations, Nicolas Sarkozy lui aurait promis un poste à Monaco, qu’il n’obtiendra jamais.
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