Stéphane Bern est critique. Le chargé du patrimoine par Emmanuel Macron a décidé de cosigner une tribune allant à l’encontre d’un projet du gouvernement concernant les sites classés. Une manière pour lui de continuer à dénoncer les incohérences et les contradictions du gouvernement en matière de respect de l’histoire du pays.
Tout a ainsi débuté lorsqu’il a pointé du doigt les « technocrates » de l’Assemblée nationale qui n’ont pas hésité à moquer et torpiller son Loto. Aujourd’hui, le voilà à nouveau parti en croisade, cosignant une tribune très critique à l’encontre d’un décret gouvernemental concernant les sites classés. Parmi les signataires, de nombreuses voix connues, comme celle de la présidente du WWF France, Isabelle Autisisier, ou encore celle du président de la Ligue de protection des oiseaux, Michel Dubromel.
Le patrimoine français, en danger
Le projet de décret vise en fait à transférer le pouvoir, depuis le gouvernement, jusqu’aux préfectures. Ainsi, ce sont les préfectures qui auront toutes compétences en matière d’autorisation de travaux sur les sites faisant partie de l’histoire de l’hexagone. Une situation qui inquiète, les signataires imaginant par exemple que le Mont Saint-Michel ou encore que le Pont du Gard soient “beaucoup plus exposés aux pressions locales, politiques ou économiques”. Selon ces derniers, les préfets de département n’ont pas l’expérience ou les moyens requis pour prendre de telles décisions sans qu’il n’y ait de graves conséquences.
Un décret qui convenait à tout le monde, abandonné
Afin d’accentuer la pression, les signataires rappellent que le gouvernement a récemment abandonné un projet de loi, qui convenait à tout le monde. Ce projet, autorisait ainsi les préfets de département à autoriser ou non, la mise en place de projets de travaux modestes. Toutefois, les travaux de grande importance eux, auraient été obligés de transiter par le bureau du ministère de la Transition écologique. Un compromis qui aurait permis à long terme d’assurer une transition pérenne concernant le savoir-faire et les compétences en matière d’autorisation de travaux. 2,700 sites sont concernés à travers le territoire.
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