C’est un secret de polichinelle. Candide Azannai n’a aucune intention de discuter avec Patrice Talon. Il l’a clairement fait savoir en début de semaine dernière en affirmant qu’il ne dialoguait pas avec « un dictateur ». Sa position n’est pas prête de changer puisqu’il l’a encore répétée sur les ondes de BBC Afrique et d’Africa Radio en fin de semaine dernière.
« Ce n’est pas un dialogue qui est ouvert avec Patrice Talon »
Invité du « Débat » organisé par ces deux radios, Candide Azannai a indiqué que le chef de l’Etat n’est pas dans la logique du dialogue. Il a de son point de vue, tenu son discours à ceux qui sont allés le rencontrer le lundi 15 juillet dernier. « Je vais vous dire. Ce n’est pas un dialogue qui est ouvert avec Patrice Talon. Les gens qui sont partis (à la rencontre), il leur a dit : on ne discute de rien du tout. Il n’y a aucun problème dans le pays. Il y a deux lois électorales à réviser. Allez faire un autre congrès (…) Vous n’avez pas besoin de faire des congrès. Vous restez dans votre chambre et vous faites des procès-verbaux et vous amenez. C’est des conneries. On veut réviser deux lois incongrues et inappropriées. Vous dites que ces lois sont mauvaises et vous demandez aux gens d’aller se conformer à ces lois sachant pertinemment que rien ne s’appelle certificat de conformité » déplore l’ancien député.
« La position de l’opposition, c’est celle que moi je suis »
Il révèle que l’opposition a eu plusieurs réunions sous l’égide de l’ancien président Nicéphore Soglo, après l’invitation du chef de l’Etat. Ce qui a été décidé est qu’elle ne se rendra pas au Palais de la Marina informe Candide Azannai. « La position de l’opposition, c’est celle que moi je suis. Les gens ont eu des démarches individuelles pour aller tester quelque chose» indique l’opposant. Selon l’ancien député, les responsables de partis politiques qui voulaient aller à la réunion ont dit que leurs bureaux politiques voulaient qu’ils s’y rendent parce qu’il s’agit d’un dialogue.
« La crise post-électorale demeure intacte »
Un dialogue dont ils sont sortis déçus pour la plupart, fait observer le président du parti Restaurer l’Espoir. L’homme se dit donc conforter dans sa position. Pour lui, Patrice Talon veut retrouver une légitimité, une image qu’il a perdue. Il n’y a donc rien à attendre de ces concertations selon l’opposant pour qui la « crise post-électorale demeure intacte ».
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